Pointé du doigt à la moindre erreur et rarement complimenté lors d’une bonne prestation, l’arbitre voit chacune de ses décisions être remise en cause alors qu’il s’agit la plupart du temps de l’interprétation différente d’une situation, pas d’une erreur. Et quand bien même l’arbitre se trompe, voire prend des décisions scandaleuses, le rôle d’une équipe qui se sent lésée est bien de se focaliser d’autant plus sur son jeu pour aller chercher un résultat qui lui échappe. Les désillusions du PSG en Ligue des champions sont parfois l’objet d’un arbitrage litigieux mais le club ne peut pas se cacher derrière ces erreurs car ce serait minimiser les manques dans leur jeu et rater l’occasion de s’améliorer. J’espère que l’entraineur est hostile envers l’arbitre pour protéger ses joueurs et que ce discours destiné aux médias est totalement différent une fois rentré aux vestiaires pour expliquer les raisons d’un mauvais résultat.

Lors de la demi-finale de coupe du monde de handball 2007 qui voit la France affronter l’Allemagne, l’arbitrage maison favorise les Allemands mais les Bleus restent au contact et arrachent les prolongations. A leur terme, Michael Guigou marque le but égalisateur qui emmène les Bleus aux tirs au but mais son but est refusé et les français se sentent volés, le sélectionneur Claude Onesta en tête : « On a fait ce qu'il fallait, il fallait être très fort pour résister à 20 000 supporters. On n'a pas réussi à résister à 2 arbitres. C'était trop... ».

Pourtant, malgré la déception, les Bleus réagissent intelligemment et reviendront plus forts : « Ça a été un moment décisif pour nous, explique justement Michael Guigou. Cette défaite nous a concrètement fait gagner après. Elle a été très importante pour notre construction, dans le fait qu’il faut se concentrer sur soi-même, ne pas attendre...