Je ne sais pas comment cela m’est arrivé, je ne l’ai pas vu venir, mais je crois que j’ai fait un burn-out, une explosion, un vrai raz-le-bol face à l’orgie footballistique de ces derniers mois. La crise du Covid a simplement accentué une situation déjà existante, et le constat est sans appel : je n’arrive plus à m’intéresser à un match de football. Je reste passionné par ce sport, je suis toujours de très près tous les résultats mais je n’ai plus envie de m’asseoir sur mon canapé et passer 90 minutes devant ma télé.

J’identifie plusieurs raisons qui ont conduit à cet état, la première est liée à une simple overdose d’écran au quotidien : explosion du télétravail, relations à distance avec la famille, omniprésence des réseaux sociaux, multiplication des plateformes de streaming… L’autre cause principale réside dans un calendrier foot surchargé, et qui a encore été davantage resserré pour pouvoir maintenir toutes les compétitions malgré le contexte sanitaire.

Mon cas personnel n’est pas vraiment le problème, je m’interroge simplement sur la capacité de ce sport à capter de nouveaux fans, à raconter de vraies histoires aux jeunes générations. Ma passion pour le football est venue notamment du manque de match au cours de mon enfance, la rareté a suscité chez moi un engouement qu’il est difficile de reproduire désormais dans un monde où tout est accessible en simplement trois clics.

L’idée proposée par le Président de la Juventus l'an dernier faisait déjà  froid dans le dos, ouvrir des abonnements pour des bouts de rencontres, c’est une insulte à ce sport. Je comprends que ce dirigeant historique et influent cherche à protéger les intérêts de son club en identifiant des solutions innovantes pour atteindre de nouvelles cibles, mais il ne prend pas, selon moi, le problème par le bon...