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DNCG : le gendarme et les mesurettes Abonnés
Le 10 janvier 2024
Elle est souvent décriée, et pourtant la Direction nationale du contrôle de gestion, plus connue sous son acronyme de DNCG, est un élément indispensable au bon fonctionnement du foot français. À condition de lui donner les moyens de bien faire son boulot.
DNCG : le gendarme et les mesurettes

Elle est souvent décriée, et pourtant la Direction nationale du contrôle de gestion, plus connue sous son acronyme de DNCG, est un élément indispensable au bon fonctionnement du foot français. À condition de lui donner les moyens de bien faire son boulot.

Évacuons immédiatement toute accusation potentielle d’anti-DNCGisme primaire. Le « gendarme financier » est une magnifique invention française. Ses membres sont d’une compétence reconnue. Elle est créée en 1984 dans la foulée des scandales financiers qui ont envoyé le (Roger) Rocher et ses Verts dans l’abîme ou révélé – entre autres – une double billetterie, tout droit sortie de la sacoche du vice-président Borelli, au PSG. Élu président de l’UEFA, Platoche s’inspirera de cette avant-garde de la régulation financière du football européen pour le fair-play financier. Javier Tebas créera également, des années plus tard, en 2013, une Guardia Civil comptable pour lutter contre les drogués de la dette en Espagne.

Le nombre rarissime de défaillances en cours de saison témoigne de l’efficacité du cerbère de la rue Delibes, pourtant régulièrement décrié par quelques supporters déçus et autres actionnaires désargentés. Rappelons que sa mission première est de s’assurer que chaque coureur, qu’il s’agisse de l’Usain Bolt parisien ou du Ronald Pognon concarnois, franchisse la ligne d’arrivée à la J38.

Néanmoins, la financiarisation à marche forcée et la mondialisation des investisseurs ont jeté un fort parfum de naphtaline sur les armes mises à disposition de notre gendarme financier. Comment arrêter les méchants avec des pistolets à eau ?

Pourtant élargies par une loi du 1er mars 2017, les compétences de la DNCG dans le cadre des reprises de clubs, de plus en plus fréquentes quand 37 équipes de L1 et L2 sont potentiellement à vendre, ne se limitent qu’à quelques recommandations non contraignantes. Résultat, le carabinier donne l’impression de faire parfois...

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