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Le 25 août 2022
Très médiatisés, les antagonismes entre groupes ultras reposent en général sur des rivalités géographiques et historiques. Pourtant, il y a un peu, sinon d’amour au moins d’amitié dans ce monde brut – et non de brutes.
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La rivalité Paris-province, entre supporters marseillais et parisiens, un vol de banderole, une rencontre fortuite sur une aire d’autoroute qui tourne au pugilat… le monde ultra est un monde fait de codes, de chambrage et de suprématie. Mais pas que de ça, loin de là. En même temps que le mouvement a été importé dans l’Hexagone, au cœur des années 1980, il a été accompagné des premiers jumelages. Des amitiés se sont nouées entre Ultras de différents clubs, nées pour des raisons aussi fortuites que les inimitiés. Certaines perdurent. La plus connue ? Elle unit Ultramarines bordelais et Magic Fans stéphanois.

Pourtant, rien ne laissait présager que les supporters d’une ville ouvrière allaient se lier d’amitié avec ceux d’une cité bourgeoise, ouverte sur l’océan et sur le monde. Mais, comme l’explique Pouss’, de l’Avant-garde stéphanoise, le groupe des fondateurs des Magic Fans, le foot rassemble : « On a été invités en juin 92 à un tournoi inter-supporters par des supporters de Bordeaux, on y est allés, on a joué au foot, on a bu des bières et on a rencontré des gars des Ultramarines, le courant est passé, on s’est marrés, on est restés en contact. À ce moment-là, le mouvement ultra était récent en France et nous, les Magic, on était tout jeunes. On a échangé, sur notre vision du supportérisme, la logistique... Rapidement, l’idée est née de se jumeler. Une amitié est née. » Depuis, chaque ASSE-FCGB à Geoffroy Guichard ou à Bordeaux est l’occasion d’une démonstration de respect mutuel et d’amitié entre les deux clubs.

Parfois, il n’y a même pas besoin de chausser les crampons pour que naisse une histoire. À la fin des années 1990, un groupe d’Ultras lillois, des Dogues virage Est, arpentent les rues de Nice. Ils tombent nez à nez avec...

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