
Lorsque vous entrez dans la ville, des panneaux marron vous sautent aux yeux, barrés d’un grand « Bergame, Cité des Mille ». La référence est historique. Au milieu du XIXe siècle, en pleine bataille pour l’unification d’une Italie alors morcelée en plusieurs royaumes indépendants, le général Giuseppe Garibaldi constitue une armée de volontaires dans le nord du pays, destination la Sicile. Le but : renverser les Bourbons et réunir les royaumes des Deux-Siciles et de Sardaigne. Avec son gros millier de combattants, renforcé par des Siciliens, Garibaldi parvient à ses fins. En octobre 1860, le royaume des Deux-Siciles est annexé au royaume de Sardaigne. Parmi les mille soldats, la province la plus représentée est celle de Bergame. La ville héritera du surnom de « Città dei Mille », pour bien marquer la capacité des Bergamasques à défendre des causes justes, au péril de leur vie. Le volontariat à Bergame, c’est une vocation vieille de plusieurs siècles. Elle n’a jamais été démentie.
« À Bergame, il est quasiment impossible de trouver quelqu’un qui ne soit pas engagé bénévolement dans une association ou une action. C’est dans notre ADN », résume Dino Nikpalj, journaliste à L’Eco di Bergamo, le quotidien local. « Il faut comprendre le contexte et la culture de cette ville, renchérit Francesco Alleva, porte-parole de la mairie. Cette année, pour la première fois, l’Italie a désigné une Capitale du volontariat. L’idée était de célébrer des actions bénévoles qui soudent une communauté. Cette capitale, c’est Bergame ! Ce n’est pas un hasard. Plus d’une personne sur dix dans la province [Bergame et plus de 240 communes alentour, ndlr] est régulièrement volontaire. Ici, l’entraide est une réalité. »

La belle âme de Bergame
En mars 2020, la solidarité...
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