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Football d'émotion
Le football rend-il heureux ? Abonnés
Le 16 mai 2022
De défaites en victoires, le football est facteur de stress et d'inquiétude. De là à nous envoyer aux urgences psychiatriques, il y a un pas qu'il ne faut surtout pas franchir.
Le football rend-il heureux ?


Sérieusement, le football rend fou. On est là, à suivre notre équipe favorite, notre club de cœur, jour après jour, match après match. Tout ça pour quelle récompense ? Des déboires et des désillusions, des tristesses et des déceptions. Il n'y a qu'après une victoire surprise ou un résultat historique qu'on se rend compte à quel point on aime ce sport. Parce que, finalement, nous rend-il heureux ? Ne serions-nous pas qu'un troupeau de sombres masochistes ?

Posez ces questions aux supporters du PSG. Votre club vous apporte-t-il ce petit plus qui égaye le quotidien et rend si particulière la saveur du sport ? Après autant de déboires en Ligue des champions, une énième élimination si tôt dans la saison malgré un casting quatre étoiles, dont Mbappé, Messi et Neymar, ils sont en droit de se montrer circonspects. Pourquoi continuer à aimer Paris si, après onze ans de QSI, rien ne bouge ? Même question, me direz-vous, pour les supporters de l'OL, incapable de retrouver le niveau de son glorieux passé, en difficulté pour se qualifier en Coupe d'Europe. Ou ceux de Marseille, qui enchaîne victoires poussives et défaites honteuses.

Globalement, la question, que pourrait à bon droit poser un néophyte, c'est : quel intérêt y a-t-il à s'intéresser au football ? Que gagne-t-on à continuer à regarder ce sport, à supporter son équipe si on n'est jamais récompensé ? Le sujet, c'est la quête du bonheur, du bien-être et du repos. À étudier le bonheur, ou plus exactement la science du bonheur, on se rend compte que la définition en est complexe et multifactorielle. Mais tout le monde, des philosophes aux chercheurs, s'accorde sur un point : le bonheur, c'est la stabilité.

Je ne voudrais pas prendre la place de notre intellectuel, Thibaud Leplat. Mais citons Kant, pour qui...

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