Éditos
Édito
L'édito… Gratuit
Le 16 février 2022
… de Gilbert Brisbois et Daniel Riolo.
L'édito…


Il est peu probable qu’en 2005, Jérôme Rothen ait en tête sa future reconversion à la radio ou à la télévision. Comme beaucoup de joueurs, il entretient avec les médias une relation d’amour-haine : content des compliments, fâché des critiques. Rien de bien original. Après sa glorieuse saison 2003-2004 à Monaco, il débarque au PSG. Sa carrière prend une autre tournure. Finie l’insouciance du Perrier-rondelle au Café de Paris, bienvenues les crises parisiennes et, surtout, la pression médiatique. En comparaison, Monaco était un jardin d’enfants.

Après un énième match parisien raté, Jérôme se présente devant les journalistes. Notre désormais ami consultant se lâche : « Je ne vous comprends pas, vous, les journalistes. Vous nous faites chier à longueur de journée. Mais sans nous, vous n’êtes rien. C’est grâce à nous que vous bouffez, ne l’oubliez pas ! »

Sans le vouloir, Jérôme Rothen amorce une réflexion sur « qui bouffe et grâce à qui ». L’acteur mange s’il y a du public. Le journaliste mange en commentant ce que fait l’acteur. Mais le journaliste raconte ce qu’il voit et, surtout, ce que le public ne voit pas. Le public a besoin du journaliste. Les médias sont un relais, comme l’a dit un jour avec mépris Raymond Domenech, alors sélectionneur des Bleus. Le trait d’union entre l’acteur et son public. En racontant l’événement, sur le papier ou à la radio, en le montrant à la télé, les médias participent à la notoriété de l’acteur. Ce qui, souvent, améliore la qualité de la soupe. Les médias construisent les légendes du sport. Ils construisent un univers propice à leur épanouissement. En payant pour le diffuser, la télé a enrichi jusqu’à la folie le football et ses acteurs. Mais à la fin, c’est toujours le public qui fait la différence, en s’y intéressant...

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