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Les « Bi » de l’After Abonnés
Le 20 août 2021
Bienvenue au bloc, pour une opération à cœur ouvert des « bi » de l’After. Depuis avril 2006, ils font ou ont fait les beaux jours de l’émission qui dit encore plus fort ce que les binationaux pensent et disent déjà tout haut.
Les « Bi » de l’After

Entendons-nous bien : parmi les huit patients disséqués, tous n’ont pas la binationalité au sens administratif. Mais ils ont un point commun, leur attachement à un autre pays que celui de Racine et de Franck Ribéry, celui de leurs racines ou de leur terre d’accueil.

On passera sur les provocations habituelles de Polo Breitner – « Tu interroges Gilbert Brisbois ? Strasbourg, c’est en Allemagne, non ? » – comme de Daniel Riolo – « Au fond de lui, Rolland Courbis vibre pour la Grèce. En 2004, il a pleuré. »

Pour les jeunes, les footix et les jeunes footix qui l’ignorent, « Coach » Courbis était footballeur professionnel sous Pompidou. En 1973, il signe à l’Olympiakos, en Grèce, où seuls peuvent évoluer des joueurs grecs ou d’origine grecque. Alors, il s’invente un grand-père, Alexandre, originaire de Salonique. Courbis, là-bas, ça sonne bien. La supercherie tient quelques mois… c’est déjà bien beau. Rolland pense toujours, aujourd’hui, que Charisteas répare les impacts sur les pare-brise. C’est dire son attachement…

J’appelle brièvement Gilbert pour en avoir le cœur net. Il est catégorique : « Oui, Strasbourg est en France, je te confirme. » Un attachement à l’Allemagne, quand même ? « Ah non, même pas Francfort. Rien n’égale la saucisse de Strasbourg. »

Maintenant que les imposteurs ont été démasqués, concentrons-nous sur les binationaux avérés de l’After : que ressentent-ils, qu’éprouvent-ils pour leurs sélections ? Le cœur est-il coupé en deux lorsque leurs deux pays s’affrontent ? Éprouvent-ils de la passion, de l’amour pour l’un, de la sympathie pour l’autre ? Ou bien les frontières sont-elles hermétiques entre ventricules cardiaques gauche et droit ?

Pour ce qui me concerne, je ne connais pas ça. D’un père costarmoricain et d’une mère morbihannaise, je suis resté bloqué au stade 1 du métissage, celui de...

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