Mes amis du championnat de France ne vont pas se mettre en colère avant le mois de mai. J’ai du temps devant moi, donc ». Javier Tebas aime la polémique. Le boss de La Liga est clivant, chaleureux et méfiant. Quand on lui signale qu’en France, il doit l’essentiel de sa notoriété à ses attaques contre le PSG (il a notamment réclamé l’exclusion du club parisien de la Ligue des champions en 2017), il prend l’air goguenard et satisfait.
Pour analyser l’industrie du football et ses enjeux, Tebas est un interlocuteur incontournable. Sur le sujet, ils sont très peu nombreux à être aussi pertinents que ce grand artisan de la refonte du championnat espagnol.
Depuis qu’il en a pris les rênes, en 2013, pour valoriser la marque Liga, il a travaillé dans deux directions : d’un côté la rationalité économique, avec un système de contrôle garantissant la santé financière des clubs ; de l’autre, une valorisation à l’international qui fait de la Liga le deuxième championnat du monde le plus regardé. En cinq ans, son audience internationale a triplé, ses recettes globales ont augmenté de 30 %.
L’homme a l’oreille des grands dirigeants, pas seulement espagnols : il y a quelques mois, en quête d’idées nouvelles, la Serie A italienne a essayé de le débaucher.
Le président est un homme pressé. Mais, depuis la salle du conseil de la Ligue espagnole, à Madrid, il prend le temps, en visioconférence, de balayer pour la revue de L’Aftertous les grands thèmes du moment, Superligue, Mediapro ou Covid-19, notamment. Gourmand, il en profite pour faire la leçon au football français.
Nous avons demandé à Didier Quillot, Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas de réagir à ses propos. Sans succès. Pas envie de ferrailler avec le mousquetaire espagnol ? Peur d’être confronté à des...
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