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Super League/UEFA : le bras de fer en bois Abonnés
Le 11 mai 2021
Pendant 24 heures, l’Europe du foot a été au bord de l’implosion. Vraie ou fausse menace ? Le 18 avril 2021 à minuit, douze clubs, parmi les plus gros en Europe, ont annoncé vouloir quitter l’UEFA pour créer la fameuse Super League dont on parlait depuis des mois. Face à un rejet unanime, le projet a capoté moins de 48 heures plus tard.
Super League/UEFA : le bras de fer en bois

Daniel, la Super League, tu y as cru, n’est-ce pas ?

Daniel : Oui, c’est vrai. J’étais en contact depuis plusieurs mois avec une personne liée au projet. Les infos étaient toujours de premier ordre. Alors, quand dimanche 18 avril, il m’a dit que ça allait être annoncé dans la soirée, j’ai été très excité par cette info. Les plus gros clubs tous ensemble pour faire plier l’UEFA, j’y croyais. J’ai pensé qu’à force d’utiliser la menace, ils allaient vraiment le faire et quitter l’UEFA. Mais Gilbert, qui doit maîtriser le business mieux que moi, était plus sceptique.

Gilbert : J’ai toujours été persuadé qu’on allait assister à un bras de fer géant entre les différents protagonistes. C’est vrai que je n’ai pas beaucoup cru à l’exécution de la menace. Maintenant, la rapidité avec laquelle l’opération s’est jouée a été une surprise pour tout le monde. L’annonce, la sécession puis la protestation, le tollé général et le projet qui se fissure avec le retrait de certains des clubs fondateurs, c’est assez surréaliste, quand on y pense.

Comment peut-on décrypter les événements qui ont eu lieu ?

Daniel : J’aimerais savoir qui a gagné, au final. Non pas que j’aie forcément besoin qu’il y ait un vainqueur dans cette affaire, mais j’ai le sentiment qu’on nous a peut-être pris pour des idiots.

Gilbert : Les gros clubs voulaient plus d’argent. Ce qui en soi peut se comprendre. Ce sont eux qui font rentrer le blé dans les caisses et ils estiment que l’UEFA devrait en donner davantage. On parle là de la gestion des droits commerciaux, des droits télé… bref, du business d’un point de vue global. Ce n’est pas la première fois qu’ils mettent la pression de cette façon et à chaque fois, ça a marché. Là, c’est allé plus...

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