Football féminin et médias n’ont pas toujours fait bon ménage. Cette relation tumultueuse est à l’image de la société et de la place qu’y occupent les femmes.
Le lundi 9 mai 1881, le Glasgow Herald rend compte du premier match de football féminin, organisé le samedi précédent par Helen Graham Matthews, un « match international » gagné (3-0) par l’Écosse face à l’Angleterre. La presse n’est pas tendre. Dans le Edinburgh Evening News, on note que le type de jeu pratiqué était dans l’ensemble « très simple ». Et dans le Bell’s Life du 14 mai, les femmes sont comparées à des « écoliers novices », la rencontre est considérée comme « une farce » et le football pratiqué « d’un niveau des plus primitifs ». Si le match est considéré comme une farce, c’est parce qu’en réalité, il a été organisé pour se moquer des femmes et arrêté après que le public – essentiellement des hommes – a envahi le terrain, comme des quelques autres qui suivront cette année-là. En 1887, une autre tentative de ce type aura lieu et s’achèvera dans les mêmes conditions.
Quelques années plus tard, lors de la tournée du British Ladies Football Club (1895-1897) présidé par la militante féministe Florence Dixie et créé par la joueuse Nettie Honeyball, les journalistes y vont de commentaires acerbes. Dans le Pall Mall Gazette du 23 février 1895, un correspondant écrit : « Quelqu’un a-t-il déjà vu une femme courir gracieusement ou rapidement ? Une femme se dandine parfois comme un canard, parfois comme une poule, tout dépend de son poids. Elle est physiquement incapable d’étirer suffisamment ses jambes pour prendre la foulée masculine. Dame Nature n’a pas voulu qu’elle fasse quelque chose de ce genre. » Le Yorkshire Evening Post du 10 mai de la même année ajoute que, parmi les joueuses du...
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Les 24 h chrono de Gilbert par Jérôme THOMAS (dialogues) et Constance GOURNAY (Photos)