Plusieurs journaux ont essayé de le concurrencer, tous l’ont regretté amèrement, mais internet est en train de changer la donne. Au point de contraindre L’Équipe à renoncer à son monopole historique ?
On a sorti l’artillerie pour écraser une fourmi » : sur le parking de son imprimerie, à Saint-Ouen, Jean Hornain, directeur général du Parisien, ne cache pas son amertume. Il est minuit et il finit de feuilleter le premier numéro de 10 Sport, à paraître ce 3 novembre 2008. Autour de lui, une partie de la rédaction d’Aujourd’hui Sport, qui vient de boucler son premier numéro, devrait pourtant savourer son succès : en moins d’un mois, le commando T10 (pour « tuer le 10 »), constitué autour de Karim Nedjari par des journalistes parfois placardisés au Parisien, à France Football et à L’Équipe, a réalisé un quotidien bon marché au format tabloïd, à 50 centimes d’euro, essentiellement consacré au football. La mission était claire : protéger L’Équipe (vendu 1 euro en kiosque) en créant un concurrent au 10 Sport sur son créneau low cost et rafler ce marché… pour autant qu’il ait existé. Le groupe Amaury, propriétaire de L’Équipe et du Parisien (vendu depuis à LVMH), a mis tous les atouts de son côté en distribuant gratuitement sur les stades de Ligue 1, 48 heures plus tôt, un numéro zéro d’Aujourd’hui Sport, terminé à l’arrache.
Pour moi, la mission a commencé le 9 octobre précédent, au cinquième étage d’un bureau du Parisien, à Saint-Ouen. « Je veux quatre pages de foot étranger chaque jour, avec du Portugal et du Maghreb, me demande Nedjari. Quatre pages, quatre personnes, tu as carte blanche pour former ton équipe. » Les noms de Nicolas Vilas et Nabil Djellit me viennent naturellement, en plus de quelques autres. Dans des locaux qui sentent la peinture fraîche, nous planchons sur la maquette, la photo, le réseau de correspondants en province et à l’étranger et, bien sûr, le recrutement de jeunes journalistes, pour épauler le noyau de départ....
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Comment ça, Rolland aurait, à l’antenne, quelques tics de langage et de syntaxe, voire idéologiques ? Rendez-vous pour vérifier et compter les points dès la prochaine émission avec nos cartes de bingo. S’il est en forme, c’est 15 minimum.
Les 24 h chrono de Gilbert par Jérôme THOMAS (dialogues) et Constance GOURNAY (Photos)