AF : Moussa, racontez-nous ce qui s’est passé ?
Moussa Niakhaté : Je jeûne pendant les matchs, je le fais depuis toujours. Je n’ai jamais rien demandé à personne avant. Mais ce jour-là, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu un bon feeling avec l’arbitre. Je savais que la coupure du jeûne allait arriver autour de la 64e minute. À la mi-temps, je lui ai demandé s’il était possible qu’il m’accorde 20 secondes, juste pour boire un coup. Sur le moment, Monsieur Jöllenbeck a réfléchi, fait la moue… ça avait l’air un peu compliqué… Puis il m’a dit de lui faire signe quand même, vers la 62e. Je l’ai fait et il a arrêté le match, le temps d’une petite pause.
AF : Avez-vous été surpris ?
M. N.: Oui, complètement. Je lui ai demandé à la mi-temps, sans vraiment penser qu’il allait le faire. Je tiens à le remercier, parce qu’en plus, quand il a arrêté le match, je me suis dépêché pour aller boire, mais il est venu vers moi pour me dire de prendre mon temps. Il n’était pas obligé de le faire non plus. S’il ne l’avait pas fait, j’aurais trouvé ça normal. C’est ce qui rend son geste encore plus beau. Il a été très pédagogue.
AF : Faut-il le systématiser ?
M. N.: Je ne veux pas répondre à ça. Je ne suis pas un porte-parole. Pour moi, il s’agissait d’un acte anodin. Je ne veux pas entrer dans ce débat. Si je prends la parole, c’est surtout pour saluer le geste de l’arbitre. D’ailleurs, quelques jours plus tard (le 11 avril), un autre arbitre (Bastian Dankert) l’a fait aussi, pour que Mohamed Simakan (Leipzig), un autre Français, puisse également boire un peu pendant le match. La Ligue allemande a réagi en indiquant qu’aucune règle n’interdisait aux...
Contenu réservé aux abonnés
50 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.