Autant que je me souvienne, j'ai toujours voulu être président du PSG. Le problème, c'est qu'il n'y a aucun chemin qui mène à ce poste, aucun diplôme qui conduise à la fonction de président de club. La norme, c'est d'avoir eu du succès dans une autre activité, avant. Président, c'est comme un deuxième «travail» dans une vie. Con-naître le foot n'est même pas une règle établie. C'est même plutôt l'exception. D'où le nombre de types qui se sont plantés, sont devenus fous, ont été dévorés par le système ou les trois en même temps.
Mon profil n'est pas un handicap. En fait, il est parfaitement idoine. Honnêtement, qu'est-ce que Nasser al-Khelaïfi a de plus que moi ? Il a découvert le foot et le PSG il y a dix ans et il a obtenu le boulot parce qu'il était proche du prince du Qatar. À part un niveau de tennis qui doit être un peu supérieur au mien (mais ça reste à vérifier), je ne vois pas.
Plus sérieusement, Denisot, Biétry, Blayau, Bazin, sans parler de ce qu'ils ont fait pendant leur mandat, quelle était leur légitimité, en arrivant ? Je ne perdrai pas de temps à passer en revue les autres clubs de L1 et leurs patrons, mais dressez la liste, vous verrez. En essayant de ne pas rire quand arrivera le nom de Jacques-Henri Eyraud…
Le procès en légitimité écarté, entrons dans le vif du sujet.
Marier histoire et modernité. Les Anglais font ça très bien. Je le sais, j'ai couvert le championnat d'Angleterre pendant trois ans au milieu des années 2000. Ils se vautrent peut-être dans le libéralisme le plus débridé, mais, avant tout, les Anglais racontent une histoire et construisent des légendes. Un stade, des supporters, un maillot, des souvenirs. Un socle commun. Un chemin à...
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