la revue
Neuer, la tête dans le Mur Abonnés
Le 10 janvier 2024

Revoir et revoir encore le film de ce soir du 5 mars 2008 fait toujours le même effet : l’incrédulité. « Ce n’est pas possible ! » s’enflamme en direct l’un des célèbres commentateurs de la télévision allemande. « C’est fantastique ! » déraille la voix d’un autre. « J’ai attendu ce jour, et il est arrivé », lâche le jeune Manuel Neuer, 21 ans, première campagne de Ligue des champions, à Porto, dans les entrailles du Stade du Dragon, à l’issue du match. Toutes les plaies, ce soir-là, s’abattent sur le portier visiteur. Des tirs dans tous les coins. Des têtes. Des reprises de volée dans les six-mètres. Des face-à-face. Des penalties. Neuer, à lui seul, emmène Schalke en quart de finale. Le FC Porto a tout tenté. En vain. A marqué des buts, mais Neuer les a arrêtés.

Qui se souvient que les Portugais l’ont emporté 1-0, but de Lisandro à la 86e ? Évidemment personne. L’essentiel est ailleurs. Vaincus à l’aller, à Gelsenkirchen, sur un but de Kurányi, les coéquipiers de Bruno Alves dominent outrageusement le retour. Neuer a déjà réalisé un bon chapelet d’arrêts réflexes en tout genre quand Ricardo Quaresma, à la 55e minute, frotte un amour de coup franc par-dessus la défense bleu roi (en orange ce soir-là) en direction de Lucho Gonzalez, au second poteau. L’international argentin remise pour Tarik Sektioui, à l’autre bout de la surface de but. À deux mètres de la ligne, à peine, l’international marocain, lancé, place à son tour sa tête dans le but vide. Mais Neuer a anticipé, sprinté d’un poteau à l’autre, bondi, s’est déployé, pied gauche en avant façon gardien de handball. Il repousse des crampons la tentative de Sektioui à bout portant. L’arrêt est lunaire.

Choqué, le Marocain erre sur le terrain, hagard. Il...

Neuer, la tête dans le Mur

Revoir et revoir encore le film de ce soir du 5 mars 2008 fait toujours le même effet : l’incrédulité. « Ce n’est pas possible ! » s’enflamme en direct l’un des célèbres commentateurs de la télévision allemande. « C’est fantastique ! » déraille la voix d’un autre. « J’ai attendu ce jour, et il est arrivé », lâche le jeune Manuel Neuer, 21 ans, première campagne de Ligue des champions, à Porto, dans les entrailles du Stade du Dragon, à l’issue du match. Toutes les plaies, ce soir-là, s’abattent sur le portier visiteur. Des tirs dans tous les coins. Des têtes. Des reprises de volée dans les six-mètres. Des face-à-face. Des penalties. Neuer, à lui seul, emmène Schalke en quart de finale. Le FC Porto a tout tenté. En vain. A marqué des buts, mais Neuer les a arrêtés.

Qui se souvient que les Portugais l’ont emporté 1-0, but de Lisandro à la 86e ? Évidemment personne. L’essentiel est ailleurs. Vaincus à l’aller, à Gelsenkirchen, sur un but de Kurányi, les coéquipiers de Bruno Alves dominent outrageusement le retour. Neuer a déjà réalisé un bon chapelet d’arrêts réflexes en tout genre quand Ricardo Quaresma, à la 55e minute, frotte un amour de coup franc par-dessus la défense bleu roi (en orange ce soir-là) en direction de Lucho Gonzalez, au second poteau. L’international argentin remise pour Tarik Sektioui, à l’autre bout de la surface de but. À deux mètres de la ligne, à peine, l’international marocain, lancé, place à son tour sa tête dans le but vide. Mais Neuer a anticipé, sprinté d’un poteau à l’autre, bondi, s’est déployé, pied gauche en avant façon gardien de handball. Il repousse des crampons la tentative de Sektioui à bout portant. L’arrêt est lunaire.

Choqué, le Marocain erre sur le terrain, hagard. Il...

Contenu réservé aux abonnés

35 % de ce contenu restent à découvrir !

Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

commentaireCommenter