Pour démarrer notre entretien, vous souhaitiez parler de Pelé…

Vous m’appelez alors que je suis en train d’écrire un article sur lui. Avec son décès, nous sommes rattrapés par l’actualité. Pelé avait des qualités humaines étonnantes. Il a beaucoup travaillé pour l’Unicef et pour l’Unesco. Il a aussi fait beaucoup de sponsoring. Il s’est fait des couilles en or. Il a notamment été très impliqué dans les campagnes de promotion du viagra, au début des années 2000. Il disait « c’est pas du tout pour moi, je n’en ai pas besoin, mais je sais combien ces problèmes touchent trop d’hommes ». Il a expliqué à plusieurs reprises qu’il était malheureux pour les hommes qui ne prenaient pas le problème au sérieux et qui n’allaient pas voir leur médecin. C’est vous dire à quel point le Roi, lui, prenait notre sujet à cœur !

Justement, entrons dans le vif de notre sujet. Il court beaucoup d’idées reçues sur les méfaits du sexe chez les footballeurs…

La plupart des journalistes ne font que les recopier et les retranscrire, ces idées reçues. Ce qui compte, c’est l’opinion des gens. Il existe des travaux sur cette question. On prétend depuis toujours que pour un sportif, avoir une relation sexuelle avant une compétition est un problème. Pourquoi ? Avant tout, parce qu’il y de la rivalité et de la méfiance de la part des coachs pour les psys. Je l’ai vécu personnellement quand je vivais à Bordeaux, il y a quelques années. Je suivais des sportifs de haut niveau. Leurs coachs se défiaient de moi, à tel point qu’ils ont dû cesser de me voir. Ce sont les entraîneurs qui propagent cette idée que le sexe avant un match pose problème. Ils considèrent qu’avant une échéance importance, le sportif ne doit être soumis à aucune...