La Coupe du monde, que je n’ai évidemment pas regardée, est terminée depuis plusieurs semaines. Elle a encore été marquée par le sempiternel débat sur les vertus des relations sexuelles avant un match. Luis Enrique a été interrogé sur la question en conférence de presse. Ses joueurs pourront-ils faire l’amour pendant le Mondial ? Ou devront-ils s’abstenir pendant des semaines ? Réponse du sélectionneur espagnol, remercié depuis : ses joueurs ont tous les droits. « Je ne suis nullement inquiet du fait qu’ils aient des relations sexuelles ou non, a-t-il tranché. Je considère que le sexe est important et, en tant que joueur, chaque fois que je le pouvais, avec ma femme, je faisais ce que nous devions faire. » L’Asturien est adepte de l’amour libre et non faussé. Ce n’est pas l’avis de tout le monde.

Le sexe, c’est mal ?

De Safet Sušic, par exemple. Lors du Mondial 2014, le sélectionneur bosniaque avait imposé l’abstinence à ses joueurs. « Il n’y aura pas de sexe, avait-il décidé. Ils peuvent trouver une autre solution, ils peuvent se masturber s’ils veulent. [...] Mais ce ne sont pas des vacances, nous sommes là pour jouer la Coupe du monde. » Efficace ? Son équipe a terminé troisième de son groupe, avec une seule victoire au compteur.

Autre argument, celui de la Russe Victoriya Gameeva. Avant un match contre les Reds de Liverpool en Ligue des champions, en 2017, la médecin du Spartak Moscou avait exhorté son équipe à ne surtout rien faire, pour préparer au mieux l’affrontement. Pour quelle raison ? D’après elle, « le sexe stimule la capacité de travail uniquement chez les femmes. Dans les arts martiaux, cela arrive qu’une athlète féminine puisse se battre cinq ou dix minutes seulement après avoir eu une relation sexuelle et que ses...