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Brésil
Ronaldo, pour une poignée de dollars Abonnés
Le 16 mai 2023
Après le Barça, le Real, l’Inter et Milan, Ronaldo retourne au Brésil, où, après s’être entraîné avec Flamengo, il signe au Corinthians. Ronaldo le mercenaire, c’est le cauchemar du supporter.
Ronaldo, pour une poignée de dollars

Samedi 31 août 2002. À quelques heures de la clôture du mercato, le feuilleton Ronaldo prend fin. « Il Fenômeno » rejoint enfin le Real Madrid de Florentino Pérez, Raúl, Figo et Zidane. Comme Luís Figo avant lui, Ronaldo porte la tunique merengue après avoir évolué au Barça, mais le sentiment de trahison est ailleurs. Bien que l’Inter ait soutenu son joueur, éloigné des terrains par de terribles blessures au genou pendant deux ans, Ronaldo claque la porte du club lombard sans un merci, sans dire au revoir.

Du haut de mes 10 ans, le rêve se poursuit. J’ai découvert le football quatre ans plus tôt, lors de la Coupe du monde 1998. Ronaldo est ma première idole, plus que Zidane. Un style unique, des Nike Mercurial argentées, le maillot doré, le crâne rasé et une capacité de dribble en accélérant que je n’ai jamais vue et ne reverrai plus. Je pleure avec lui lorsque le Brésil perd contre la France à Saint-Denis. Des larmes, de joie cette fois, coulent sur mon visage lors de son doublé en finale de la Coupe du monde 2002. Ce match marque la renaissance d’un joueur qu’on disait perdu pour le football. Le choix de Ronaldo de rejoindre Zizou au Real me ravit. Pour lui, il est logique et rationnel. À l’Inter, il a le soutien du président Moratti, mais pas la confiance de l’entraîneur, Hector Cúper, maintenu en poste. Ronaldo coupe la communication avec ses dirigeants et rejoint Madrid, après avoir modifié son contrat avec Nike, qui lui imposait de jouer dans une équipe que l’équipementier sponsorisait.

Ronaldo passe quatre ans et demi dans la capitale espagnole. Des accélérations dévastatrices, des petits ponts, des buts, des kilos en trop, l’absence de titre, aussi. Il plante alors un nouveau coup de couteau dans le...

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