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« Tout ce que je sais de judas, c’est à Figo que je le dois » Abonnés
Le 16 mai 2023
Dans le portrait que Netflix lui a consacré, Figo incarne le traître parfait. Un vrai salaud, aurait dit Sartre.
« Tout ce que je sais de judas, c’est à Figo que je le dois »

Comme Saint-Pierre, Luis Figo a nié trois fois. Le 9 juillet 2000, d’abord, alors que la campagne présidentielle bat son plein au Real Madrid et que depuis quatre jours, une folle rumeur court les rues d’Espagne, lancée sur la Cadena SER par José Ramón de la Morena, le Daniel Riolo hispanique. Elle dit en substance que « l’entourage de Florentino Pérez assure être arrivé à un accord total pour le transfert du joueur Luis Figo au Real Madrid dans le cas où M. Pérez serait élu, le 17 juillet prochain. Vingt-quatre heures après cette date, Florentino Pérez paiera la clause de cession d’un montant de 10 milliards de pesetas (60 millions d’euros). » Pour éteindre l’incendie, dans le journal Sport, quelques jours plus tard, le capitaine du Barça entend « rassurer » tout le monde : « Je serai bien au Camp Nou le 24 juillet prochain pour démarrer la saison », affirme-t-il. À Madrid, Pérez bat le pavé. Avec un sourire diabolique, il promet que « tout finira bien par arriver ». La Catalogne est sous tension.

Deuxième démenti, le 13 juillet, depuis l’hôtel Romazzino, sur la Costa Smeralda, en Sardaigne, toujours dans Sport : « Le 24 juillet, je serai bien au Camp Nou avec mon équipe », certifie Figo. Comme dans les Évangiles, c’est au chant du coq qu’on apprend, deux jours plus tard, dans le même journal, que ce mensonge n’était pas le dernier. En Une, à sa demande, le joueur portugais persiste, et signe son forfait : « Je resterai au Barça, quels que soient les résultats des élections au Real Madrid. Depuis le début, telle est mon intention, mon désir et mon espoir. Je ne quitterai pas le Barça, c’est une décision irrévocable. » Le lendemain, Pérez remporte les élections. Le 24 juillet, Luis...

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