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Vivre sans droits TV, c'est possible Abonnés
Le 11 mai 2021
Le foot français a rêvé au milliard que devait lui verser Mediapro, avant de déchanter. la course aux droits tv est-elle la seule possible pour améliorer le spectacle sportif ? Certains pays le montrent : vivre de peu, ce n’est pas la mort.
Vivre sans droits TV, c'est possible

Peu de lecteurs se souviennent du temps où le football français craignait que la télévision ne vide les stades. Longtemps, on a opposé télé et billetterie. En 1965, le stade rennais a ainsi refusé 50 000 francs de l’époque pour la diffusion de l’un de ses matchs. La forte croissance de l’économie du football en Europe depuis le milieu des années 1990 s’explique en grande partie par l’augmentation des recettes télévisuelles. Les droits de retransmission domestiques des championnats du Big 4 se négocient aujourd’hui quelque 2 milliards d’euros annuels pour la Premier League, environ 1 milliard pour les autres ligues, hors droits internationaux payés par les télés étrangères pour diffuser dans leur pays, qui varient de 240 millions pour la Bundesliga à près de 1,6 milliard pour le championnat anglais. Ils ne comprennent pas non plus les droits versés par l’UEFA aux meilleures équipes européennes pour la Ligue des champions – 2,4 milliards d’euros en 2019. La Ligue 1 devait rejoindre ce club de milliardaires en 2020. C’était avant le fiasco Mediapro. Le videur s’est fâché, la porte s’est refermée.



Pour les clubs qui privilégient la victoire plutôt que le profit, l’intérêt des droits TV est d’augmenter leurs revenus disponibles pour acheter de meilleurs joueurs et conquérir des titres. Mais comment font les autres, hors Big 4, France et, dans une moindre mesure, Turquie et Portugal ? Autrement : la plupart des équipes des autres championnats européens ne vivent pas que des droits TV. Le chiffre d’affaires de ces clubs est, il est vrai, bien moindre : d’environ 150 millions d’euros en Autriche et au Danemark à 500 millions d’euros aux Pays-Bas. Les sources de revenus alternatives aux droits TV y prennent une place relativement plus importante.

UN MODÈLE ÉCONOMIQUE DIFFÉRENT

Prenons les championnats intermédiaires que sont la Belgique, les...

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