Rien de plus vide qu’un stade vide. En tribune, dimanche après-midi, il mentirait celui qui prétendrait ne pas avoir piqué du nez lors du terrible Nice-Toulouse (0-0). Il régnait en effet dans l’Allianz Riviera une torpeur qui rappelait les cours de métaphysique médiévale après le déjeuner ou les rétrospectives Tarkovsky à la Cinémathèque. La nuque se raidit, les paupières se font de plus en plus lourdes. Comme on est de bonne volonté (et après tout on est ici pour bosser) on lutte vaillamment. On remue la jambe. D’abord la gauche. Ensuite la droite. On boit une gorgée d’eau. Les subterfuges ne résistent pas à la charnière Todibo-Dante qui lance alors le concours de la passe la plus horizontale. Pas le choix, il faut se lever sinon c’est la honte en tribune de presse. Boudaoui se propose entre les deux défenseurs. Nouvelle passe latérale. Même Digard remet ses mains dans les poches. Allez, je ferme les yeux dix secondes. Juste dix secondes, c’est promis. Réveil en sursaut, c’est la mi-temps. Dans le comté, la lutte contre la sieste aura bientôt rang de cause nationale.

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À force de flotter entre deux mondes, entre deux matchs, on se met à confondre les lieux et les clubs. D’un côté l’Allianz presque vide, de l’autre le Parc des Princes ronronnant. D’un côté la Populaire Sud en grève, de l’autre le CUP en révolte. D’un côté Paris qui déçoit toujours, de l’autre Nice qui n’étonne jamais. De déception en déception, après 4 saisons d’hésitation et plus de 100 millions de pertes sur le marché des transferts, le Gym finira au mieux 8ème dans l’indifférence générale. Encore engourdi, mon esprit aussi s’est envolé. Et si le Gym était le nouveau PSG ? Et si INEOS à l’OGC Nice c’était QSI à Paris...