Le football a besoin d’une tribune d’expression. Le Stade est ce point de rendez-vous, de convergence. Il est personnifié dans sa force, sa forme, ses courbures ou ses angles. Il donne de la voix, repend le son.

Le Stade, c’est d’abord une adresse. Un point sur une carte. Une délimitation entre la vie, la ville et ce moment particulier qu’est le match. Il y a un « dedans » et un « en dehors » du Stade. Le football a besoin de l’enceinte qui enfante l’intrigue et l’ambiance. Sa capacité peut atteindre des sommes folles de spectateurs. Plus petit dans un plus petit village, il est aussi un lieu d’émotions, de rencontres, de rendez-vous amoureux ou d’apprentissage des premières bêtises.

La jeunesse se donne rendez-vous au Stade. Le terrain y est entouré de buttes de terre, de rambardes, de gradins, de tribunes, de virages, de kop, de montagnes, de la mer… Le Stade s’ouvre à tout amateur en jambes ou vieillissant. C’est l’endroit de la communion pour ce père fort en gueule ou cette mère patiente et attendrie devant sa progéniture.

Aérien ou recouvert, le Stade contient le suspense et l’affolement. Infrastructure, mégastructure, de proximité, ou city, le talent ne dépend pas de sa taille. Mais plus le joueur évolue dans des Stades gigantesques, plus cela marque sa compétence.

Le Stade peut être à l’anglaise ou olympique. Dans le premier cas, il n’autorise que la pratique du football. C’est un pré-carré. Permettant la proximité aux joueurs. Permettant aussi des contacts parfois trop chaleureux. Dans ce type de Stade, la tension est palpable, le jeu est visible, l’insulte ou le soutien sont immédiats. Dans le second cas, la piste d’athlétisme autorise une polyvalence. Elle sépare la scène du spectateur. Elle permet la course du buteur vers la communion. Elle assure une...