
Voici donc qu’un arc-en-ciel sur un maillot leur fit perdre leur moyen. Comme il y a toujours une bonne raison de ne pas changer d’avis, le week-end français a donc été passé à faire fonctionner à plein la machine à excuses. Echantillon commenté de ses dernières productions.
D’abord, le dénommé Zakaria Aboukhlal, joueur du TFC, a fait semblant de s’expliquer au sujet de son absence de la feuille de match samedi dernier. Parce qu’on n’est jamais mieux servi que par les autres, l’homme, si préoccupé par le « respect », valeur, qu’il a, dit-il, en « haute estime » s’est alors empressé d’exiger qu’on lui renvoie immédiatement l’ascenseur : « j’espère que ma décision sera respectée ». Ne pas participer à une journée de lutte contre les violences faites aux homosexuels au nom de principes individuels inaliénables semble donc entrer dans le cadre de sa juridiction personnelle. Peu importe le Conseil d’Etat, peu importe la Convention européenne des droits de l’homme, peu importe la Déclaration universelle des droits de l’homme, peu importe l’ensemble des principes qui gouvernent le droit français, le joueur toulousain était le seul maître en son royaume Instagram. Au point d’exiger d’autrui la tolérance qu’il était incapable par ailleurs de pratiquer. Rappelons, à toutes fins utiles, que dans le monde réel, les propos et opinions discriminatoires sont passibles de 1500€ d’amende à un an d’emprisonnement.
Et pourtant, devant le succès de ce sophisme pour fan-base en alerte, Mustapha Mohamed, joueur de Nantes, lui-même « excusé » pour le match contre Toulouse pourtant décisif pour la survie de son club en Ligue 1, a suivi le mouvement. Le même argument individualiste a cette fois-ci pris une teinte plus culturelle « Vu mes racines, ma culture, l’importance de mes convictions et croyances, il n’était pas possible pour moi de participer à cette campagne.J’espère que ma décision sera...
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