29 mars 2022, l’Algérie est éliminée par le Cameroun, et ne participera pas à la coupe du monde 2022 au Qatar. La défaite est douloureuse, face à son public et surtout après un ascenseur émotionnel entre la 117ème minute et l’égalisation de Fennecs, puis la 120+4 et le but victorieux du Cameroun. Quelques minutes après le match, le couperet tombe et Djamel Belmadi fait une annonce fracassante : « les arbitres ne nous respectent pas ! ». 2 matches, un total de 210 minutes, un score cumulé de 2-3, un retour à 65% de possession et 21 tirs mais, gardons un œil sur l’arbitre. Il va même plus loin. « Ces deux dernières années, je n’ai pas vu un seul arbitre qui ne soit pas agressif quand tu viens lui parler. Je ne cherche pas d’excuses, ce sont des faits ». Pas d’excuse, mais glissons-le tout de même, car après la Coupe d’Afrique des Nations, cette nouvelle élimination fait mauvais genre.
S’il y a bien une chose qui fait partie intégrante du football, peut-être plus que la victoire à 3 points, c’est bien la défaite. Au-delà d’apporter son lot de déception et de frustration, c’est à travers elle que se forge le caractère, et souvent les plus belles aventures.
La défaite a plusieurs aspects. À contre-courant du jeu, hold-up, méritée, mais elle est toujours cette claque qui peut à tout moment remettre les choses en place. Elle touchera joueurs, supporters, dirigeants, à des degrés moindres certes, mais elle touchera.
De nos jours, dans ce monde que j’aime qualifier de football moderne, avec ses nouvelles subtilités, un détail semble prendre le pas sur le reste : nous ne savons plus perdre. Quelle est cette époque où là défaite n’est plus du fait des acteurs du football, des joueurs, ou entraîneurs, mais toujours d’un tiers ? Quel bonheur de pouvoir à...
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