Dans son magnifique ouvrage de 750 pages « la Pyramide inversée », Jonathan Wilson retrace l’histoire des différentes évolutions tactiques du football depuis plus d’un siècle. Cet ouvrage (que tout amateur de foot serait bien inspiré de lire) est passionnant et exhaustif. Il évoque les grandes mutations tactiques, les différents dispositifs, 1-1-8, 2-2-6, le WM, le 4-4-2, le 4-3-3, le 4-4-2, les grands coachs et grandes équipes qui ont fait évoluer le jeu. On en apprend davantage sur l’école danubienne, Hugo Meisl, Gustav Sebes, Bela Guttmann, le Wunderteam autrichien, la grande équipe hongroise des années 1950, le WM d’Herbert Chapman qu’il introduisit avec un grand succès chez les Gunners d’Arsenal. Également le 4-2-4 brésilien de 1958 et 1962, le Catenaccio avec sa figure de proue Helenio Herrera, le football total avec l’Ajax Amsterdam de Rinus Michels, les grands entraîneurs soviétiques, Boris Aracadiev, Viktor Maslov, Valery Lobanovski évidemment, les grands coachs britanniques, Matt Busby, Bill Shankly, Jock Stein, Brian Clough, Alex Ferguson, le Milan AC d’Arrigo Sacchi, le FC Barcelone de Johan Cruyff et Pep Guardiola.

Pourtant, à l’issue de la longue et passionnante lecture, il semble manquer quelque chose. En effet, le Real Madrid et les grands coachs qui ont dirigé le club madrilène ne sont pas l’objet de l’analyse de Jonathan Wilson. Etonnant alors qu’il s’agit du club le plus titré du monde, qui a remporté notamment 13 Ligues des champions. Oubli volontaire de Jonathan Wilson, qui cacherait un profond anti-madrilisme ? D’autres explications ? En fait, paradoxe ou pas, bien que les Merengues aient conquis de très nombreux titres nationaux et internationaux, ils n’ont jamais « révolutionné » l’histoire du jeu à la différence de leurs rivaux le FC Barcelone avec des coachs comme Johan Cruyff et Pep Guardiola.

José Villalonga conquit 2 coupes d’Europe des clubs champions...