C’est un amour de vacances, une histoire sans lendemain”…..Christophe Ripert avait-il déjà deviné à quoi ressembleraient 30 ans plus tard, nos clubs de ligue 1 et l’amour du foot en général.

1993-2023 : fini l’Om et les finales européennes, fini le club Dorothée, bonjour Netflix, Prime et Apple Tv+, bonjour Pablo Longoria, son téléphone, son réseau et ses scouts.

Les saisons de nos clubs, à l’image de son club populaire du sud, ressemblent bien plus à des séries de plateformes de streaming qu’à des “projets”.

Nouveau casting chaque saison, nouvelle histoire, le grand reset, on peut passer d’une comédie au drame d’un épisode à l’autre. Tout ou rien, All or Nothing.

Il faut se renouveler sans cesse, pour ne pas lasser et se lasser. Dans les loges, c’est l’éloge de l’impatience.

Des supporters qui sifflent un coach sur quelques mauvais matchs amicaux, un président qui attend juillet avec impatience pour alimenter les fanzines et autres comptes Twitter à consonance italienne, des joueurs qui slident de club de coeur à gauche à rêve de gosse à droite. Tandis que la machine PSG répète inlassablement son cycle infernal avec essorage à 1200 tours minutes de coachs et de joueurs lessivés.

Marseille et Paris ne sont que des exemples, tous nos clubs sont biberonnés à l’instabilité, aux subventions CVC et aux indemnités de mutations.

Pour rendre ça plus ludique/acceptable, on habille un peu la mariée, on a d’abord parlé du trading monégasque, maintenant c’est la data toulousaine.

L’histoire contemporaine de la "Ligue des talents”, ce sont donc des bonheurs éphémères. À tour de rôle, chacun aura son moment de gloire, parlera de "moyen terme" avant que patatras, la saison d’après soit un enfer. Montpellier, Lille, Nantes et maintenant Toulouse ont payé ou vont payer pour savoir.

Je ne crois pas que ça dérange...