Historiquement, le sport iranien a plus été marqué par les titres olympiques de ses lutteurs ou de ses haltérophiles que par les résultats de ses footballeurs. Pourtant, le football reste bien le sport n°1 en Iran, en témoignent les scènes de liesse à Téhéran le 27 janvier dernier à la suite de la qualification pour la coupe du monde décrochée grâce à un succès 1-0 face aux Émirats arabes unis. Les supporters de la Team Melli (surnom de l’équipe nationale) peuvent se réjouir : l’équipe nationale possède de nombreux atouts et tend à devenir une véritable nation du football.
Le travail de Carlos Queiroz et l’exode en Europe
Si l’Iran a pu se qualifier aussi facilement pour le Qatar (7 victoires et 1 match nul en 8 matchs), c’est principalement grâce au travail de l’ancien sélectionneur Carlos Queiroz. Durant son mandat de 8 ans (2011-2019), l’ancien entraineur du Portugal et du Real Madrid a profondément transformé l’équipe nationale. Sur le terrain, le coach portugais a apporté une rigueur tactique quitte à parfois pratiquer un jeu jugé trop défensif par ses détracteurs. Il a également professionnalisé la sélection en instaurant une préparation physique complète et en s’entourant d’un staff étoffé. Le mandat de Carlos Queiroz correspond également à l’arrivée de joueurs issus de la diaspora iranienne venus notamment d’Allemagne (Ashkan Dejagah), des Pays-Bas (Reza Ghoochannejhad ou de Suède (Saman Ghoddos). Ces efforts ont porté leurs fruits : 2 qualifications consécutives pour la coupe du monde (une première pour le pays) et une demi-finale de coupe d’Asie en 2019.
Les récents bons résultats de l’Iran ont permis aux joueurs iraniens de s’exporter en Europe, encouragés par Queiroz qui souhaitait que ses joueurs bénéficient des infrastructures et de la préparation physique des clubs européens. Si le phénomène n’est pas nouveau et que des...
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