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LIAISON FATALE
UN EURO DE PLUS POUR LES BLEUS ?
Troisième Partie
L'édito de Gilbert Brisbois et Daniel Riolo, co-fondateurs d'After Foot la revue.
L’état d’urgence est déclaré ! Crise financière, pandémie, promesses
non tenues par Mediapro, les clubs français sont au bord de la faillite. La Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football, annonce un déficit de 800 millions d’euros pour
la seule Ligue 1. La revue de l’After analyse les rapports historiques entre football et argent. Et dresse un état des lieux global, tout en proposant des pistes de sortie de crise.
Il y aurait une limite à l’indécence, dit-on, une frontière à ne pas dépasser pour ne pas menacer les vraies valeurs de ce sport populaire. Or, le problème n’est pas que les footballeurs soient trop payés, mais qu’ils soient payés tout court. Retour sur une guerre entre amateurs et professionnels qui dure depuis presque 100 ans.
Selon Hannah Arendt, « La société de masse est essentiellement une société de consommateurs », où la notion de culture devient aléatoire, sinon illusoire. Le football a été ingéré par l’industrie du divertissement, puis recraché, transformé en outil de propagande et de domination. Voici comment le foot est devenu le bras armé d’un monde libéral et mondialisé.
La crise économique et les bilans déficitaires ont poussé les clubs à se montrer créatifs s’ils voulaient retrouver leur équilibre financier. Parmi leurs inventions, la plus-value fictive menace l’intégrité des joueurs et leur bien-être psychologique. Si cette astuce comptable n’est pas sans risque ni effets pervers, elle intéresse de plus en plus les dirigeants.
L’idée commune selon laquelle un salaire de footeux est forcément indécent trouve très souvent une réponse facile et convenue. Une bonne vieille solution dégoulinante de miel : le Salary Cap. « On » décide d’une somme à ne pas dépasser. « On » encadre les salaires. Mais qui est ce « on », qui paraît-il est souvent un con ?
Du Sporting, il ne restait en 2017 que le stade Furiani et ses supporters. Devenus des socios, ils ont permis de relever le club, nous raconte Luc Dayan, pour qui les supporters peuvent être l’atout numéro un pour le relancer. Bastia, un exemple à suivre ?
La banderole est là. À chaque fois. Le réalisateur des matchs de l’OM ne la rate jamais. « Le Club c’est nous ». Le message est clair. Peu importe ce qui se passe sur le terrain. Les joueurs et les dirigeants passent mais « nous supporters, on sera toujours là » répond en écho un chant de ces derniers au Parc des Princes. Le supporter, gardien de l’institution, propriétaire invisible ? Et si c’était un peu vrai ?
Un club doit être en bonne santé économique, qui dépend pour moitié de l’indicateur des mutations, comme l’appellent les experts, autrement dit, plus simplement, de la vente de joueurs. D’où l’importance de regarder de près le dossier trading.
548 millions d’euros, c’est le trou laissé aux clubs français pour la saison 2020-2021 par la mésaventure Mediapro, soit une baisse de 42 % par rapport aux droits TV attendus. Comment en est-on arrivé là , À ce cauchemar qui suscite critiques et sarcasmes en france et dans le monde ?
Le foot français a rêvé au milliard que devait lui verser Mediapro, avant de déchanter. la course aux droits tv est-elle la seule possible pour améliorer le spectacle sportif ? Certains pays le montrent : vivre de peu, ce n’est pas la mort.
Dans l’ombre des ligues blindées, le football portugais est condamné à bricoler, échafauder, buriner pour (sur)vivre. Savoir (se) vendre est une nécessité assumée, décomplexée et sans cesse réinventée. Cristiano, Mourinho, Mendes ou Campos le prouvent : ce n’est pas la taille qui compte.
(traduction : "tu veux faire l'américain")
Tout se perd, signora, tout fout le camp. Après avoir moqué l’évolution de la Premier League, l’Italie, bien plus conservatrice en matière de foot que l’Angleterre, a fini par se tourner elle aussi vers des hommes d’affaires étrangers. Une révolution sans séduction.
La mondialisation change la face du football en Amérique du Sud. Sans limites et sans frontières, le recrutement de ses joueurs à l’étranger y a entraîné un véritable exode. Pour tout un continent, il est l’heure de se réinventer.
Dans un football mondialisé, il est difficile d’imaginer une équipe compétitive sans actionnaire généreusement doté. C’est un fait : depuis 2010, tous les finalistes de la Ligue des Champions affichent un chiffre d’affaires supérieur à 300 millions d’euros. Cette compétition ressemble donc de plus en plus à un « carré VIP » avec un ticket d’entrée en dessous duquel vous ne pouvez pas nourrir l’espoir de briller.
La commercialisation du ballon rond dans les années 1990 a laissé peu de place aux structures traditionnelles. Délaissant la doxa continentale, le football allemand suit pourtant un autre modèle avec succès.
Pour l’instant, la tradition tient le coup. Les fans et la majorité des acteurs de la Bundesliga restent attachés à la règle. Néanmoins, cette tradition associative souffre d’une contestation qui ne peut être négligée. Surtout quand elle vient du plus grand club du pays.
C’est peut-être un teaser du prochain film OSS 117 qu’a voulu nous offrir Roland Romeyer, le président de l’AS Saint-Étienne. À part pour nous faire rire, on se demande bien ce qui a pu pousser le président de l’ASSE dans une histoire de transfert, celle de Mostafa Mohamed, devenue rocambolesque et, il faut bien le dire, un peu minable.
La Coupe du monde 2019 allait tout changer. Ce devait être le Grand Soir du foot féminin mais le discours égalitariste n’a pas fait long feu. Géraldine Maillet a rencontré ces joueuses, des championnes raisonnables qui ne sont pas très gilets jaunes.
Tant qu’on parlait de l’égalité salariale homme-femme dans le foot dans des pays comme la Norvège, l’Australie, la Finlande ou la Nouvelle-Zélande, il y avait un côté quelque peu exotique. Toute décision prise dans ces pays ne pouvait pas être considérée comme notable. Mais quand le Brésil et l’Angleterre ont adopté cette égalité dans leur fédération, le sujet est devenu brûlant en France.
Javier Tebas est avocat président de la Ligue espagnole de football depuis 2013. ses apparitions dans les médias sont rares, il ne parle pas beaucoup Mais lorsqu’il le fait, c’est toujours riche en enseignements et ça balance. Nous sommes donc très fiers qu’il ait accepté de se confier en exclusivité pour le numéro 1 de l’AfterLa Revue. Sans langue de bois et sans mettre de gants. il aborde tous les sujets business du moment. Comme l’After, Javier Tebas dit tout haut ce que le monde du football pense tout bas.
La réussite de Manchester City, c’est d’abord celle d’un homme, Ferran Soriano, son président. Né dans un quartier populaire de Barcelone, socio du club catalan à l’âge de treize ans, ce self-made-man est devenu un acteur incontournable du monde du football.
Ferran Soriano n’est pas seulement le président de Manchester City, mais aussi de New York City FC, en Major League Soccer (MLS), et de Melbourne City FC, en Australie. Ces trois clubs sont les fleurons du City Football Group (CFG), dont le Catalan est également le P.-D.G., mais aussi l’instigateur, le créateur et l’éminence grise.
Avides de profits rapides, les fonds d’investissement internationaux se jettent sur les clubs français, crispant les supporters. Mais le modèle peut se révéler vertueux et synonyme de bons résultats sportifs.
Pendant 24 heures, l’Europe du foot a été au bord de l’implosion. Vraie ou fausse menace ? Le 18 avril 2021 à minuit, douze clubs, parmi les plus gros en Europe, ont annoncé vouloir quitter l’UEFA pour créer la fameuse Super League dont on parlait depuis des mois. Face à un rejet unanime, le projet a capoté moins de 48 heures plus tard.
Quels sont les revenus des clubs de la Ligue 1 ? La réponse en images.
L’Argentin est la meilleure affaire du Barça en 121 ans d’existence. Même si le club lui payait le jackpotde l’Euromillions chaque année, Messi n’en serait pas le fossoyeur, mais son premier contributeur.
Dis-moi comment tu regardes le foot, je te dirai qui tu es. Le passionné est de plus en plus défini par sa manière de consommer le football, qui oppose les générations.
Dans le milieu des équipementiers, personne ne parle… sauf lui, pour qui les stratégies d’Adidas, Nike ou Puma n’ont plus de secret. Il a ses entrées partout et c’est pour les garder qu’il témoigne incognito.
Ça sert à quoi, un ministre des Sports ? À mes yeux, pendant longtemps, et j’avais le même avis pour la culture, ça sonnait un peu pays de l’Est. Le gouvernement doit-il se mêler de tout et donc du sport ? Avec le temps, ma position a considérablement évolué. Je crois désormais que le rôle du Ministre des Sports doit s’affirmer.
Avec un an de retard, Turquie–Italie sera le match d’ouverture de l’Euro, le 11 juin prochain, à Rome. Le premier qui se jouera dans 12 villes européennes et dans 12 pays. La formule à 24 est-elle la bonne ? Pourquoi la France est-elle la favorite logique, après son titre mondial de 2018 ? Le Portugal peut-il garder son titre ? La revue de L’After répond à ces questions, en avance.
Vous croyez tout savoir de l’émission de Gilbert Brisbois, Daniel Riolo, Jérôme Rothen et René Girard ? Que vous écoutiez depuis le premier soir ou que vous ayez accroché depuis Knysna ou la Remontada, peu importe, l’essentiel est d’avoir trouvé la voie d’accès au bonheur. Aujourd’hui, vous pensez que l’After n’a plus de secret pour vous ? Vous vous trompez.
Ils sont champions du monde en titre, éparpillés dans les plus grands clubs européens : les Bleus seront favoris du prochain Euro, qu’ils entament le 15 juin, face à l’Allemagne. Une bonne chose ?
Les vrais héros des Portugais ne s’appellent ni Eusébio, ni Figo, ni Ronaldo, mais Abel et Éderzito. Le second leur a offert l’Euro, le premier les en a privés. Rencontre exclusive.
Voici la 3 ème et dernière partie du 1er numéro de la revue AfterFoot.
Comment les contrats des joueurs ont-ils évolué dans le temps ?
L’histoire du Torino est marquée par les tragédies. Avec la mort de « Gigi » Meroni, le 15 octobre 1967, et la victoire de son équipe la semaine suivante contre la Juventus, elle touche au sublime.
Vous retrouverez cette rubrique dans chaque numéro. Un acteur du monde du foot y racontera une anecdote, un récit, un métier, en lien de près ou de loin avec l’émission que nous animons depuis maintenant quinze ans. Attaché de presse du LOSC pendant quatre ans, Florian Fieschi est le premier.
C’est une pièce très rare, car peu de maillots de l’équipe de France portés lors des finales de Coupe du monde ou de championnat d’Europe sont proposés à la vente.