la revue
Chalana nana Abonnés
Le 13 mars 2024
En 1984, le Portugal, c’est une petite équipe, un grand joueur, Fernando Chalana, et Anabela, son épouse, la première wag. Leur idylle avec la France ne dura qu’un soir, dans un Vélodrome en folie.
Chalana nana

Sur la route de son premier titre international, l’équipe de France s’apprête à retrouver la RFA, en demi-finale de Coupe d’Europe, deux ans après Séville. Les joueurs veulent se frotter à Schumacher, effacer la frustration d’avoir été volés de leur finale. Ils se sentent plus mûrs, plus durs. Cette fois, ils ne se feront pas remonter s’ils mènent 3-1. Seul Michel Hidalgo ne veut pas d’une revanche aux allures de vengeance. Il pressent qu’on ne peut pas bien jouer au football pour de mauvaises raisons. Qualifiés depuis le 16 juin et leur victoire sur la Belgique (5-0), les Bleus apprennent le nom de leur prochain adversaire le 20 juin, à 22 h 15 : dans la dernière minute du temps réglementaire, le défenseur Antonio Maceda marque le but qui propulse l’Espagne à la première place du groupe 2 et élimine la RFA, troisième. Pour la première fois de leur histoire, les Allemands, vainqueurs ou finalistes en 1972, 1974, 1976, 1980 et 1982, sont éliminés au premier tour. La France affrontera le Portugal, deuxième, le 23 juin à Marseille.

Petit pays

Juger le football d’hier avec les yeux d’aujourd’hui est un anachronisme qui rend rarement justice aux anciens face aux modernes. Dans le cas de l’Euro 84 et des adversaires de la France, pour une fois, il est flatteur. Vu d’ici, le parcours semble beaucoup plus ardu qu’il y paraît à l’époque. Les organisateurs déplorent les absences des champions du monde italiens, des Pays-Bas et de l’Angleterre. Le Danemark est une nation sans référence, hormis une participation vingt ans plus tôt. L’Espagne, terne et sans idée, vient de foirer sa Coupe du monde comme aucun autre pays organisateur avant elle. Le Portugal n’est plus celui d’Eusebio et pas encore celui de Figo et de Cristiano Ronaldo.

C’est un petit pays, qui...

Contenu réservé aux abonnés

80 % de ce contenu restent à découvrir !

Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

commentaireCommenter