la revue
OM
Éric Di Meco : « Il faut que les mentalités changent » Abonnés
Le 21 août 2023
Catogan soyeux, tacles légendaires et engagement hors du commun : Éric Di Meco, c’est l’amour et la violence version ciel et blanc. Passé de l’autre côté de l’écran, consultant et commentateur, il est le témoin privilégié de deux époques : hier, quand la France brillait sur la scène continentale, et aujourd’hui, alors que l’indice UEFA des clubs de l’Hexagone est en péril. Pour mieux comprendre ce changement d’ère, rencontre avec le gâté des supporters de l’OM version Tapie, qui restera à jamais le premier Marseillais à avoir conquis l’Europe.
Éric Di Meco : « Il faut que les mentalités changent »

Éric, pour commencer, comment naît l’ambition marseillaise sur la scène européenne ?

Éric Di Meco  : Quand je reviens à l’OM, après mon prêt à Nancy, en 1988, je sens qu’avec Bernard Tapie, tout a changé : ce n’est plus le club que j’ai laissé deux ans auparavant. Le stade est plein, les infrastructures ont été modernisées, il y a une vraie atmosphère, du professionnalisme, de l’ambition. Je sens une grosse pression pour gagner le titre de champion de France qui nous échappe depuis seize ans. Le modèle de Tapie, c’est le grand Milan AC, dans la structuration du club comme dans la qualité du jeu révolutionnaire prôné par Sacchi. En interne, l’objectif de la direction est clair : se confronter à eux. La coupe d’Europe est donc tout de suite un objectif. Le club revient fort, avec une demi-finale de C2 en 1986, perdue contre l’Ajax Amsterdam. Comme l’appétit vient en mangeant, c’est inscrit dans la tête de tout le monde qu’il nous faut absolument briller sur la scène continentale.

À quel moment sens-tu que l’OM peut le faire ?

Éric Di Meco  : Je te parlais du Milan AC. Le quart de finale contre eux arrive assez vite, en 1991. On savait que c’était un vrai test, sur notre capacité à jouer la gagne, et qu’on avait encore besoin d’expérience. C’est en les battant qu’on s’est rendu compte qu’on pouvait faire beaucoup mieux que simples protagonistes de la compétition. Les sortir nous a donné une confiance énorme, comme si on avait fait le plus dur, même si, ensuite, on ne va pas au bout. Ça a été comme un déclic. À partir de là, on était persuadé qu’on pouvait aller la chercher.

Avant ce match, vous aviez déjà joué une demie, face au Benfica...

Éric Di Meco  :...

Contenu réservé aux abonnés

88 % de ce contenu restent à découvrir !

Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

commentaireCommenter