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Foot féminin : les histoires d’amour finissent mal, en général Abonnés
Le 16 février 2023
Dans les vestiaires du foot féminin comme d’autres disciplines sportives, se côtoient joueuses hétéro et homosexuelles. Plusieurs affaires, plus ou moins récentes, en font un sujet encore tabou.
Foot féminin : les histoires d’amour finissent mal, en général

Assumer à la vue de tous son homosexualité n’est toujours pas simple aujourd’hui. La gardienne de l’équipe de France féminine, Pauline Peyraud-Magnin, est la première internationale tricolore à avoir fait son outing, en mars 2021. Elle a publié sur Instagram, un geste « normal » selon la portière de la Juventus. « PPM » a alors posé la question ouvertement : « Pourquoi se justifier ou se cacher ? » Les préférences sexuelles relèvent évidemment de la vie privée. C’est donc à chacun ou chacune de s’exposer comme il ou elle l’entend. Malheureusement, comme dans d’autres sports et dans d’autres secteurs de la société, les liens entre sexe et football féminin relèvent de la rubrique people, quand ce n’est pas des faits divers.

Une affaire à Clairefontaine

« L’affaire Roujas » commence à l’été 2013, sous forme d’une rumeur qui court autour de l’équipe de France. Formatrice à Clairefontaine, Angélique Roujas pourrait intégrer le staff en tant qu’entraîneure adjointe. Mais six joueuses s’y opposent, dont Laure Boulleau, qui aurait manifesté auprès du team manager, Erwan Le Prévost, sa volonté de refuser la sélection si elle était nommée. Les six internationales parlent toutes d’une « même manière d’opérer ».

C’est de la vie en coulisses à Clairefontaine qu’est née cette défiance, quand Roujas y entraînait le pôle féminin, depuis 2004. Des faits répréhensibles sont signalés en 2013. La FFF diligente une enquête interne. Le rapport, que nous avons pu consulter, parle de relations sous emprise, de relations sexuelles simultanées, certaines avec des mineures, d’invitations de pensionnaires dans les chambres ou au domicile de Roujas, à Chartres. D’anciennes pensionnaires de l’INF nous ont parlé d’« Angel », une formatrice dont elles étaient proches. D’autres d’une éducatrice qui avait « clairement ses préférences dans les joueuses qu’elle gérait », ainsi que d’une personne...

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