On vous a connu directeur sportif de l’OM. Pourquoi et comment êtes-vous devenu agent ?
Jean-Pierre Bernès : À Marseille, j’étais un des dirigeants les plus demandés de France, mais cette période a connu une fin un peu difficile, tout le monde est au courant. Quand j’ai voulu revenir dans le football, on a fait une réunion de famille avec mes filles, mon épouse, mes parents. On avait tous été secoués par ce qui s’était passé. Ils n’étaient pas forcément d’accord pour que je revienne dans ce milieu. Je voulais revenir comme dirigeant, mais c’était pratiquement impossible. J’étais devenu un pestiféré. Si je voulais revenir, le meilleur moyen, c’était d’exercer le métier d’agent. C’est Alain Migliaccio qui m’a tendu la main, en 1999.
À l’époque, Migliaccio est une vedette du métier. Il s’occupait de qui ?
Jean-Pierre Bernès : Il s’occupait surtout de Zidane. Beaucoup de gens voulaient s’associer avec lui. Lui n’a jamais voulu. On s’est associé. On était très amis. Quand j’étais dirigeant à l’OM, on avait déjà bossé ensemble sur des transferts. Il est très discret, un peu comme moi, il ne cherche pas la lumière. Mais moi, mon vrai métier, c’est la gestion, le management. Comme agent, j’ai connu de bons moments, mais aussi des déceptions humaines.
Peut-on être agent sans connaître de déceptions humaines ?
Jean-Pierre Bernès : Je préférerais avoir vingt ans de moins, mais je suis content de ne pas faire vingt ans de plus dans ce milieu.
Vous y êtes depuis quarante ans. Vous avez tout vu, tout entendu. Ce métier d’agent a donc fini par vous décevoir ? Il y a des choses qui ont mal évolué ?
Jean-Pierre Bernès : Je suis devenu un agent important. Certains se gargarisent quand ils ont un joueur international, moi, j’en ai eu 17…...
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