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Le 10 janvier 2024
Tous contraints
La CAN en Italie

La CAN n’a pas bonne réputation en Italie. Si quelques journalistes éclairés parviennent à faire péniblement exister cette grande compétition, il n’y a pas de mouvement de fond au sein de la population, ni même de suivi régulier des matchs. À la différence d’autres pays, l’Italie n’a pas de liens culturels ou historiques forts avec l’Afrique. La Libye, l’Érythrée ou la Somalie ont, à différentes époques, fait partie de l’empire colonial italien, mais leur influence est réduite et sans comparaison avec celle de certains de ses voisins européens.

Au niveau footballistique, les quelques stars passées (Weah, Salah, Eto’o, Abedi Pelé) ou récentes (Koulibaly, Kessié, Bennacer, Osimhen) n’ont pas réussi à enclencher une vogue pour le foot africain de ce côté-ci des Alpes. Aujourd’hui, la CAN est surtout considérée comme une contrainte pour les clubs de Serie A, qui voient une poignée de joueurs rejoindre les rangs des sélections africaines à chaque édition. Dans les grandes émissions télévisuelles ou radiophoniques, peu d’espace est accordé à la CAN. La compétition ne fait pas recette. Elle n’est pas non plus mise en avant pour la rendre populaire.

Lors de la dernière, en 2022, les droits de retransmission de la Coupe d’Afrique des nations ont été attribués à peine un mois avant le début de la compétition à ­Discovery+, le service de streaming d’Eurosport. Cette attribution est loin des standards de la Copa America, par exemple, retransmise sur le bouquet populaire Sky Sport, diffuseur de trois rencontres de Serie A et de plusieurs championnats et compétitions européens majeurs. Le tournoi sud-américain est bien plus suivi en Italie, grâce, notamment, aux très nombreux joueurs brésiliens et argentins ayant fréquenté la Serie A : Maradona, Zico, Passarella, Batistuta, Falcao, Ronaldo, Kaka, Zanetti, pour les plus iconiques. La masse de joueurs sud-américains y est toujours très importante....

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