À jamais les premiers. En 1961, le Benfica est le premier club portugais à remporter une coupe d’Europe. Le premier, également, à mettre fin aux succès du Real Madrid en C1. L’équipe de Béla Guttmann remet ça l’année suivante. La malédiction du Hongrois plane depuis sur les Aigles – ils restent sur huit finales européennes perdues, un record. Mais son voisin du Sporting a soulevé la Coupe des coupes en 1964. Les années 1960 sont le premier âge d’or du foot portugais, parachevé par le Ballon d’Or d’Eusébio en 1965 et la troisième place du Portugal, un an plus tard, au Mondial.

En 1987, le FC Porto sort à nouveau le Portugal de l’ombre et remporte la C1 face au Bayern. Mais le renouveau du futebol intervient dans les années 2000, quand la sélection revient au premier plan, tout comme les Dragons de Mourinho, qui remportent la C3 en 2003 et la Champions League l’année suivante. En 2011, André Villas-Boas boucle le palmarès européen des clubs portugais avec le titre de son FCP en C3. Sept trophées. C’est cinq de plus que la France. Et parce que leurs réalités sont distinctes, nous avons demandé aux responsables de quelques-uns de ces succès lusos ce qu’ils pensaient de la lose des clubs français

L’irrégularité de la Ligue 1

Première différence entre les élites des foots français et portugais : la dispersion. En quatre-vingt-cinq éditions, le championnat de France a connu dix-neuf champions distincts. Dans le même temps, le Portugal en a compté cinq, dont deux à une seule reprise. En coupe nationale, le constat est quasi identique. Chez les Portugais, le futebol est un sport qui se joue à trois : Benfica, FC Porto, Sporting. La Superligue y est déjà une réalité. Les compétitions internes y perdent en attractivité, mais ce trio...