Toujours le même refrain, « l’Afrique va bientôt gagner une coupe du monde ». Ah bon ? Avant le Japon ? Parce que je vous préviens, la fabuleuse épopée marocaine de la dernière Coupe du monde ne sera pas le déclic tant attendu. N’est pas le Maroc qui veut. Et footballistiquement, le Maroc n’est pas l’Afrique. Ou plutôt l’Afrique n’est pas le Maroc.
Que je me fasse bien comprendre : sur le plan des investissements (de l’État, de la fédération), réalisés sous l’impulsion du roi et du président de la fédération, dans l’organisation des équipes nationales, du championnat, de la formation des jeunes, personne ne rivalise avec le Maroc sur le continent. Et de très loin. Que ce soit un exemple à suivre sur ce plan, évidemment. Est-ce qu’il le sera ? Absolument pas. À mon grand regret.
Le Maroc, c’est le Maroc
Si tu regardes la data, c’est impressionnant. 23 et 27 % de possession face à l’Espagne et au Portugal en 2022, par exemple. Sur ces deux matchs cumulés, le Maroc concède 25 tirs mais 4 seulement sont cadrés par ses adversaires – une folie. C’est incroyable de cohérence, de cohésion et de combativité. Ziyech défend comme si sa vie en dépendait. C’est la patte d’un entraîneur de haut niveau, sans aucun doute. Mais quel autre coach, quelle autre sélection, en serait capable ?
Sur les dix-sept joueurs titularisés durant ces sept matchs, dix n’ont jamais joué au Maroc et n’y sont pas nés. Si on prend l’équipe type, seuls trois joueurs ont joué en D1 marocaine, Bono, Aguerd et En-Nesyri. Sur les quatre arrières, trois sont nés et ont grandi en Europe, Mazraoui, Saïss, Hakimi. Sur les trois milieux, deux sont dans le même cas, Amrabat et Amallah, deux sur trois pour les avants, Ziyech et Boufal....
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