Il est près de 23h, jeudi 11 mai 2023, lorsque l’After annonce la bonne nouvelle qu’attend tout le football français : « En Europa Conference League, West Ham a battu l’AZ Alkmaar deux buts à un. » Soulagement général. La France conserve sa cinquième place à l’indice UEFA, même si elle aura, dès juillet, du retard à rattraper sur les Pays-Bas pour la conserver. Vincent Labrune reconnaît avoir « suivi avec attention ce match ». On imagine que le champagne coule à flots dans les bureaux de la LFP. Oui, mais...

Comment en est-on arrivé là ? À supporter un club anglais de deuxième partie de tableau face à une équipe hollandaise au budget avoisinant les 25 M€ (soit le budget de l’AC Ajaccio) dans une coupe d’Europe que certains qualifient de « Ligue Flixbus » ? Le lendemain, dans L’Équipe, Vincent Labrune se dit « soulagé, car le pire était possible ». Le temps a vite passé depuis qu’il affirmait, à l’automne 2022, que la L1 devait viser sans complexe la troisième place à l’indice UEFA et dépasser l’Italie. Respirez un bon coup, je vous propose de mener l’enquête, appuyée sur un grand nombre de chiffres et de statistiques. Des faits, uniquement des faits, pour répondre à cette question brûlante : quelle est la vraie place de la L1 en Europe ?

L’ogre roumain

En 2022-2023, les malheureux clubs français ont vécu une année compliquée. Ils ont souvent buté sur les gros clubs anglais ou allemands, le Bayer Leverkusen, la Juventus Turin, le FC Cologne, Tottenham ou l’Eintracht Francfort. Et si, au fond, tout cela n’était qu’une histoire de malchance au tirage ? Eh bien, même pas. Les chiffres des confrontations entre les clubs français et d’autres de pays moins bien classés à l’indice UEFA font peur. La saison...