Et le mieux de toute cette histoire, c’est que chacun peut le faire « à sa façon ». Avec passion et honnêteté, tout en rêvant de Jerry Maguire ou en magouillant, si on aime le risque et le piment d’un rapport avec des « milieux louches », avant de finir chez les flics.
Il n’y a que des clichés sur les agents. Ils sont tous honnêtes, travailleurs et attentionnés. Le reste, c’est de la littérature, du roman pour journalistes. Depuis des années, j’entends le contraire, mais tous ceux que je connais sont parfaits. Je sais que c’est faux. Comment je le sais ? Bah, je parle à beaucoup d’agents et chacun d’eux me dit très souvent que les autres sont des bandits !
D’ailleurs, si j’avouais à mes amis agents que j’en apprécie d’autres qu’eux qualifient d’escrocs, peut-être qu’ils ne me parleraient plus. Agent, c’est pas la plus saine des confréries. Je parle à des agents qui ne peuvent pas s’encadrer. Ça ne me gêne pas et je crois que même eux s’en moquent. C’est un métier de pistolero. Un agent est en perpétuelle conquête de territoire.
J’ai mis des années à accepter d’en rencontrer. L’année dernière, j’ai fait la connaissance d’Housseimi Niakaté, l’agent historique de Mamadou Sakho. Au bout de cinq minutes devant lui, il me dit : « Enfin, on se voit. Tous les journalistes font tout pour nous rencontrer et choper des infos et toi, tu nous évites… »
Ayant beaucoup bossé sur le conseil de Belmondo à Anconina dans Itinéraire d’un enfant gâté, je fais tout pour ne jamais être pris au dépourvu, étonné. En toute circonstance, éviter de passer pour le ravi de la crèche. Là, j’ai eu du mal. Je me voyais mal lui répondre : « Bah oui, mais c’est parce que vous...
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