la revue
PSG
Luis Fernandez : « Quoi de plus beau qu’une coupe d’Europe, franchement ? » Abonnés
Le 21 août 2023
Comment évoquer les succès des années 1990 sans interroger le seul entraîneur français à avoir gagné une coupe d’Europe avec un club français ? L’interview a lieu le 9 juin, à la veille de la finale de la Ligue des champions, à laquelle il assistera le lendemain. Luis Fernandez reçoit au Central, son QG, dans le XVIIe arrondissement de Paris. Pendant une heure et demie d’entretien, interrompu par Éric Blondel, ancien membre de son staff, et écourté par le début d’une réunion (hippique ?), le consultant de beIN Sport parle fort, gesticule, cherche à convaincre. Toujours aussi passionné.
Luis Fernandez : « Quoi de plus beau qu’une coupe d’Europe, franchement ? »

Jeune spectateur, la coupe d’Europe te faisait déjà rêver ?

Luis Fernandez  :Les coupes d’Europe c’est quelque chose de très particulier. Ce sont des compétitions très regardées et qui marquent l’esprit des gens. J’ai énormément de souvenirs qui me reviennent. Gamin, à Lyon, au stade de Gerland, j’ai vu l’OL défier le Borussia Mönchengladbach (le 5 novembre 1974, victoire des Allemands 5-2, ndlr). Je m’en rappellerai toute ma vie. C’était l’époque de Berti Vogts, Dietmar Danner, Allan Simonsen, Rainer Bonhof, Jupp Heynckes… Du très lourd ! Je peux aussi te parler de l’Ajax de Cruyff, qui nous a tous fait rêver, du Benfica d’Eusébio, du Real Madrid, du grand Bayern… Toutes ces équipes qui ont laissé des traces dans les mémoires.

Comme joueur, tu as disputé peu de matchs en coupe d’Europe. Quels souvenirs en gardes-tu ?

Luis Fernandez  : Mon premier match de coupe d’Europe avec le PSG, c’était en Bulgarie, à Sofia (1er tour de la Coupe des coupes 1982-1983, ndlr). J’ai eu l’occasion d’y retourner, de revoir le stade. Tu te souviens de ce genre de match, parce que si tu le joues c’est que tu as atteint tes objectifs la saison d’avant. Les compétitions européennes, c’est le plus haut niveau pour le football de club. Quand tu vas loin, tu as la reconnaissance d’un peuple, d’un pays, qui s’identifie ensuite à ta performance. Alors que je suis lyonnais, en 1976, j’étais supporter des Verts. En 1978, on était tous derrière le Sporting Club de Bastia. Je me rappelle la victoire du FC Metz au Camp Nou (1-4 le 3 novembre 1984, ndrl).

En 1994-1995, tu joues ta première coupe d’Europe en tant qu’entraîneur. Quand tu arrives au PSG, c’est un objectif ?

Luis Fernandez  : Il faut se remettre dans le contexte. Je suis un...

Contenu réservé aux abonnés

92 % de ce contenu restent à découvrir !

Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

commentaireCommenter