Depuis une vingtaine d'années, les revendications des footballeurs en matière de religion sont plus fortes et les centres de formation obligés d'en tenir compte. Au risque de sortir de leur rôle ?
Premier constat, implacable : vouloir parler de l'adaptation des centres de formation à la religion de leurs élèves, c'est se heurter à un tabou. Les portes se sont fermées devant nous une à une, pour préserver le « désir de neutralité », parce qu'on n'a « pas envie de dire quelque chose qui sera mal interprété », parce que « le sujet est trop sensible » ou tout simplement parce que « nous, on ne fait rien ». Nous avons donc décidé de respecter l'anonymat de la majorité de ceux qui ont accepté de nous répondre. Heureusement, d'autres, plus courageux, nous ont aidés à visage découvert à mieux décrypter le sujet.
S'il est aussi difficile d'en parler, c'est que l'interprétation, l'utilisation qui en est faite et ce qu'ils savent vraiment des préceptes de leur religion sont très différentes d'un joueur à un autre. En France, chacun est libre de croire et de pratiquer. Mais dans un centre de formation, dans un cadre collectif, comme sportif de haut niveau, la pratique peut se révéler contraignante.
Dans les centres de formation, la place de la religion n'est plus la même qu'il y a vingt ans. « Il faut différencier la foi et la pratique, explique un connaisseur du milieu. La foi a toujours été là, mais au début des années 2000, la pratique a évolué. » Les dirigeants ont été obligés de suivre. « C'est vrai que la pratique est très différente aujourd'hui, confirme Bertrand Reuzeau, qui a été directeur des centres de formation de Saint-Étienne, Sedan, Paris et Monaco pendant vingt ans. La demande des joueurs est différente. Ils souhaitent appliquer plus méticuleusement les préceptes de leur religion. »
Comment expliquer ce changement et la volonté des jeunes joueurs de pratiquer plus strictement ? « Il...
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Les 24 h chrono de Gilbert par Jérôme THOMAS (dialogues) et Constance GOURNAY (Photos)