Quand tu commences à supporter un club de football, tu ne le supportes pas à cause des trophées qu’il remporte ou pour un joueur ou son histoire. Tu le supportes parce que tu y as trouvé ta place, un endroit auquel tu sens que tu appartiens. » Cette phrase de Dennis Bergkamp, prononcée alors qu’il était encore joueur d’Arsenal, est célèbre en Angleterre. Elle date un peu, mais reste d’actualité, en ce qu’elle résume le sentiment d’appartenance à un club, à une communauté, tel qu’il est vécu outre-Manche. Victoires ou défaites, trophées ou régime maigre, cycle positif ou négatif, rapide montée en puissance, arrivée au sommet étape par étape, lente descente aux enfers ou chute brutale, peu importe, la motivation est ailleurs. L’adage du Néerlandais volant, son surnom (alors qu’il a une phobie maladive de l’avion), n’est pas toujours vrai, ou du moins pas totalement vrai. Mais chaque supporter peut s’y identifier. On peut aimer et supporter un club pour un joueur, un entraîneur, un style de jeu ou par amour filial, bien sûr. En Angleterre, ne dit-on pas qu’on ne choisit pas son club, mais qu’on en hérite de son grand-père, de son père, de son frère, de son oncle ou de n’importe quel membre de sa famille ?
Cela dit, revenons à l’essence même du supporter. Et plus précisément, parce que c’est Bergkamp, au supporter d’Arsenal.
Un Arsenal sans munitions mais pas sans armes
Le club connaît une période compliquée – huitième de Premier League l’an dernier, huitième, deux fois cinquième et sixième les quatre saisons précédentes. Elle dure depuis le départ d’Arsène Wenger en mai 2018, après vingt-deux ans à la tête du club, où il était arrivé, totalement inconnu, en 1996.
L’ère Wenger n’est pas simplement synonyme de victoires, en Premier League (3), en Coupe d’Angleterre...
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