Fermez les yeux et rappelez-vous ses six premiers mois exceptionnels au PSG, en 2017, juste avant sa fracture au métatarse contre Marseille. Il termine la phase de groupes de Ligue des champions avec six buts et trois passes décisives. Mais au-delà des statistiques, l’impression visuelle est extraordinaire. J’ai en tête son premier match au Parc contre Toulouse ou son récital face à Dijon – quatre buts et deux passes décisives. De mémoire de supporter parisien, on a rarement (jamais ?) vu joueur aussi fort.

Les choses de la vie

Une autre image, du 18 août 2020, quelques heures après la victoire contre Leipzig en demi-finale de Champions League. Après plusieurs années à buter sur les huitièmes, Paris accède à sa première finale de Ligue des champions. Ney sort du car, enceinte à la main. Il emmène derrière lui tout le groupe au son de Par Tusa, le tube du chanteur argentin El Dipy. Pendant la même campagne, il y a aussi PSG-Dortmund et sa réponse à la célébration de Haaland en forme de provocation. On le disait mal vu dans le vestiaire. Et pourtant, le jour de son départ, il reçoit les hommages de l’ensemble du groupe, des cadres de l’effectif jusqu’aux plus jeunes.

Même Luc Wattelle, le maire de Bougival, qui s’était plaint de ses tapages nocturnes à répétition a changé d’avis, expliquant finalement qu’ « il n’y (avait) pas eu tant de grosses soirées que cela, trois réellement ». Pas rancunier, il dit même avoir été « surpris par sa discrétion »… De même, il a fallu attendre qu’il quitte Paris pour qu’on se souvienne qu’il y était arrivé blessé. Compte tenu de l’investissement, le club ne lui avait pas laissé le temps de se rétablir complètement.

Oui, Neymar me manque. Comme il devrait manquer à tous les...