La Superligue a une ligne directrice et du sens. Cela ne veut pas dire qu’elle a raison. Trois grands principes : sécurité des revenus pour les (grands) clubs, contrôle financier, retour du football en clair.

On lit que la SL ne propose de la sécurité que pour les gros clubs. OK, mais pourquoi ? Pour assurer des retombées financières stables et conséquentes sur le long terme. Pour enrichir les présidents ? Non, tout va dans les salaires des joueurs. Et parce qu’ils augmentent toujours plus vite, ce jeu est devenu un business à une échelle industrielle. Plus de place pour le hasard dans cette course à l’armement qui met en péril la viabilité de clubs valorisés des milliards d’euros. Avec ses ligues Gold, Silver et Blue, la Superligue déploie une série de parachutes contre la catastrophe industrielle d’une non-qualification européenne. Demandez à Aulas et Textor ce qu’ils en pensent. Pour être compétitif en Ligue des champions, le ticket est au bas mot à 400 millions d’euros. C’est intenable en cas de non-qualification l’année suivante.

Posons le problème froidement. Les salaires dans le football sont trop élevés. Ils représentent souvent plus de 80 % des revenus, quand ce n’est pas plus de 100 % ! Ce sont là des frais fixes engagés sur plusieurs années, qu’il faut payer même si les revenus ne correspondent plus. Parce qu’il a dû payer des salaires stratosphériques à Messi, Busquets et consorts sans les revenus qui allaient avec, le Barça court après l’argent. Parce que les salaires explosent, le prix de votre place au stade, le maillot, l’abonnement TV, tout augmente. C’est la fuite en avant. Un maillot du PSG coûtait 60 € en 2003. En suivant l’inflation, le maillot devrait coûter 83 € aujourd’hui. D’entrée de gamme, il coûte 95 € sans le flocage....