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Le fan de foot, illustration d'un mal français ? Gratuit
Le 24 janvier 2022
Souvenez-vous, il y a un an des supporters envahissaient la Commanderie, le centre d’entraînement de l’Olympique de Marseille. Le symptome d'une génération de fans laissés pour compte ?
Le fan de foot, illustration d'un mal français ?

Le tableau rappelle les mouvements sociaux du début du quinquennat d'Emmanuel Macron. Les poubelles en feu, les tenues et couvre chefs noirs viennent se mêler aux pancartes et slogans vindicatifs. Seul changement, les fumigènes remplacent les gilets jaunes. Que l’on soit d’accord, ou non, avec leurs revendications, il est incontestable que le mouvement des “Gilets Jaunes” matérialise un état de ras le bol. Celui de ne pas être écouté, représenté voire laissé pour compte. Des motivations et des critiques communes avec celles adressées par les fans de foot. L’ordre établi subsiste en France. Après les événements phocéens, Arnaud Rouger, le directeur général exécutif de la LFP, y allait de sa déclaration publique “Chacun doit rester à sa place”. Cette formule médiatique, nous y sommes habitués. Politiques, chefs d’entreprise et maintenant dirigeants du football. Quand la structure de décision est remise en cause par le bas de la pyramide, la critique paraît illégitime. Si les entreprises ont évolué, dans le sport ou en politique, on cantonne encore la critique à des exigences mal placées. L'incompréhension et l'indécence atteignent leur sommet lorsque Frank McCourt, propriétaire américain de l’OM, ose comparer les événements de la commanderie avec ceux qui ont frappé le Capitol. D’un côté, des opposants à la démocratie qui contestent une élection, de l’autre, des fans exaspérés de ne pas être écoutés par une direction guidée par d’autres intérêts. L’impudence est totale.

La financiarisation du football a fait entrer les clubs dans une nouvelle dimension. Le sport professionnel suit maintenant des logiques d’économie de marché. La concurrence et la mobilité des joueurs viennent bouleverser la façon de diriger les entreprises du sport. Conséquence directe, les clubs se privatisent et perdent leurs identité régionale et traditionnelle. Secteur symbolique et médiatique par excellence, le football attire les investisseurs. La gouvernance des clubs se...

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