Alors que l’Ukraine est en guerre contre son géant voisin russe depuis plus de 20 mois, le Chakhtar Donetsk malgré un contexte très adverse continue à être compétitif sur la scène européenne comme l’atteste sa récente victoire surprise 1-0 contre le FC Barcelone lors de la quatrième journée en Ligue des champions.

Dans l’ouvrage sorti récemment « à l’ombre du Big Five : les nations perdues du football », le collectif d’auteurs centre son analyse sur les clubs autrefois compétitifs dans le football de l’avant arrêt Bosman, et qui dans le football du XXI siècle sont des formations déclassées, dont la période de splendeur est connue seulement des anthropologues, des personnes ayant dépassé la cinquantaine et ayant la fibre historique. Pour les pays de l’est, anciennement communistes, on peut citer en vrac les anciens soviétiques le Dynamo Kiev, le Spartak Moscou, le Dynamo Tbilissi, les polonais de Gornik Zabrze, Legia Varsovie, Widzew Lodz, les clubs de Prague, les formations de Budapest, celles de Bucarest, l’Universitea Craiova, le CSKA Sofia, les anciens Yougoslaves, Etoile Rouge Belgrade, Partizan Belgrade, Dynamo Zagreb, Hajduk Split. Je pourrai en citer d’autres. Bien qu’étant un club d’Europe de l’est le Chakhtar Donetsk n’entre pas dans ce cas de figure. Dans l’ancien championnat soviétique les clubs les plus titrés furent le Dynamo Kiev avec 13 titres et les clubs moscovites, le Spartak 12 championnats remportés, le Dynamo Moscou 11, le CSKA Moscou 7. Bien qu’étant une formation compétitive ayant terminé à plusieurs places d’honneur notamment troisième en 1951 et 1978, deuxième en 1975 et 1979, le Chakhtar Donetsk ne conquit jamais le championnat d’URSS, contrairement à d’autres équipes ukrainiennes comme le Zorya Vorochilovgrad en 1972 et Dniepropetrovsk deux fois en 1983 et 1988. Le Chakhtar Donetsk était à l’époque soviétique une équipe de coupe en remportant 4...