Le Football a besoin de règles. Appelées Lois du jeu, les 17 règles du football sont simples. Détenues par une minorité élitiste depuis l’origine, elles finissent toujours par être adaptées voire violées à mesure que l’on s’éloigne du professionnalisme et que l’on descend dans l’échelle sociale. L’occasion ici n’est pas de revenir sur chacune des lois mais d’évoquer les plus saillantes et déterminantes. Bref, celles qui sont le plus discutables entre supporters ou entre observateurs.

Dans un quartier, nous sommes parfois très loin des textes initiés en 1863. L’IFAB au pied des cités c’est plutôt l’International football association bo-goss. Par exemple, la Loi n°3 stipule : « Tout match est disputé par deux équipes composées chacune de onze joueurs au maximum, dont l’un sera gardien de but.» Dans l’apprentissage du football à proximité de la maison, pas de respect du nombre de joueurs. C’est à 10 contre 15 puis à 9 contre 12. Avec, bien souvent, les tripoteurs du côté des moins nombreux. La règle 3 y est approximative d’autant quand elle précise « Quel que soit le match, le nom des remplaçants doit être communiqué à l’arbitre avant le début de la rencontre. » C’est simple, l’arbitre, il n’y en a pas entre potes. Le football est dans ce cas de l’autogestion révolutionnaire.

Tout comme la règle n°1 qui fixe le terrain de jeux, ses dimensions et ses délimitations. La loi précise : « Les matches peuvent être disputés sur des surfaces naturelles ou artificielles, conformément au règlement de la compétition en question. Les terrains artificiels doivent être de couleur verte. » Bon, clairement pour la couleur et la surface on repassera. Même pour la taille des buts. Non. L’important quand on est gamin c’est le ballon. Point barre !

D’ailleurs la règle 2 est pratiquement la plus...