Mise en perspective historique entre la PL depuis les années 1990 et le football League qui de manière paradoxale de 1963 à 1985 domina sportivement le football européen sur fond de déclin industriel, d’hooliganisme, d’âge d’or du rock.

Une PL hégémonique financièrement mais pas sportivement depuis 30 ans.

Dans les années 1990 la Premier League a su parfaitement prendre le tournant de la mondialisation économique libérale et la transposant avec succès au football à travers les modèles et politiques de développement des clubs entreprises. Cette adaptation à la mondialisation accélérée par l’arrêt Bosman a amené le football anglais à se continentaliser, à se mondialiser avec la venue de très nombreux coachs et footballeurs étrangers de grande qualité. La PL est citée en exemple par un certain nombre d’experts, de journalistes, d’amateurs de football du monde entier pour son économie prospère, ses stades remplis, son football spectaculaire tourné vers l’attaque. A l’opposé d’autres observateurs plus sceptiques, sont beaucoup moins enthousiaste, plus critiques à l’encontre d’une compétition qu’admirent les « puceaux de moins de 20 ans » et stigmatisent ses lacunes tactiques.  En tant qu’historien je voudrais pour analyser la valeur de la PL mettre en perspective les résultats des clubs anglais sur la scène européenne depuis les années 1990 avec ceux du football League des années 1960 au milieu des années 1980, avant la suspension des clubs anglais pour cinq ans en Europe en raison du fléau du hooliganisme qui sévissait en Angleterre et sur le continent quand les clubs anglais se déplaçaient pour les joutes européennes. La décennie 1989-1999 fut celle de l’Italie qui remporta 15 des 33 coupes d’Europe mise en jeu : 4 C1, 3 C2, 8 C3 ( dont 4 finales furent 100 % italiennes ), et la moisson pour les formations transalpines aurait pu être pu...