Les supporters ne demandent pas mieux que de ne rien comprendre. Et, quand il s’agit de la direction sportive du PSG, ils sont servis. Au début de l’été, on rapportait l’apparition du président Nasser El Khelaïfi au milieu de ses employés vantant les mérites de la loyauté institutionnelle « personne n’est au-dessus du club ». Le club des stars et des paillettes s’en remettait ainsi au collectivisme et à la planification. Plus de stars, plus de bling bling, plus de cinéma. Sans blague ? Non, sans blague. La preuve, regardez Messi (non renouvelé), regardez Neymar (remercié) et regardez aussi… ah non. Mbappé ? Oui, mais non, pouce ! Là ça compte pas ! En fait, on va discuter. Et puis, en vrai, on n’a pas le choix. Il a un contrat en cours, vous savez. Les menaces de mise à l’écart ? Oui, c’est vrai, on l’avait menacé de le mettre à l’écart. D’ailleurs, on vous le répète « personne n’est au-dessus de l’institution ». Personne, pas vous, pas moi. Personne sauf… une autre institution: la star du moment.

D’ailleurs, d’où vient cette idée étrange que le PSG doive absolument être une institution ? Vous voulez dire une institution comme le Real Madrid, la Justice, l’Education Nationale, l’ONU, le Festival de Cannes, le patriarcat, la baguette de pain, la pizza napolitaine, la Socca, la pissaladière ou le steak tartare ? De quelle pâte est faite ce club pour qu’il passe ainsi du stade d’institut de remise en forme pour international renommé à celui, plus austère, de structure sociale imposant une norme d’activité et d’obéissance docile à ses employés ? Que s’est-il passé pour que tout à coup, au milieu du spectacle de la dépense (David Luiz 50M, Draxler 36M, Jesé 25M, Krychowiak 27,5M, Neymar 222M, Icardi 50M, Ugarte 60M, Paredes...