Une première tentative sur Twitch avortée, quelques apparitions sur Snapchat, l’After a débarqué sur Youtube et ses caméras, avec ses animateurs, casques mal ajustés sur les oreilles, perturbés par le grand écran diffusant les messages des afteriens et son insupportable jingle pub. Pas emballé par l’idée je me suis néanmoins rapidement planté devant mon écran et mon smartphone à la main, prêt à dégainer un commentaire que je verrai défiler derrière l’anchorman pour une seconde de notoriété effaçable. Je tente un ‘Youtube c’est le Var pour l’After’, réponse cinglante rapide « oh le vieux, vis avec ton temps ». Nous voilà sur X et sur Youtube en même temps. L’After a cédé à la pression de l’image, de la toute transparence et de l’ hyper-interactivité. Le Var est dans l’After

A titre tout à fait personnel, je pense que c’est une FBI (fausse bonne idée), évidemment si je suis publié, je bénéficierai du même traitement de faveur sur les réseaux que lors de mon commentaire Youtube, mais au moins j’aurais pu prendre le temps de la réflexion et de poser les mots. L’arrivée de l’After sur grand écran me fait effectivement le même effet que l’arbitrage vidéo dans le football : la nausée.

Connaissant l’aversion de Daniel et Gilbert à cette manie de l’image et de la vérité qu’elle croit nous donner, je ne comprends pas qu’ils aient pu s’y résoudre. Gilbert ! pas toi, pas maintenant ! Cacher cet after que je ne saurai voir. L’After c’est suggestif, c’est une couverture audio qui t’entoure, c’est un réconfort du matin dans ta voiture, un truc qui s’écoute en cachette pour les plus jeunes, c’est de l’imaginaire. A quoi bon voir et savoir que Kevin et Walid s’invectivent pendant les (nombreuses) pauses, réprimandés par Nico J pendant que Roland regardent le...