Nous sommes au bout du temps additionnel au stade Mestalla. Valence, qui menait pourtant 2-0 dès la 30ème minute de jeu, s’est fait rejoindre par les hommes de Carlo Ancelotti, quelques minutes plus tôt. Emmenés par Luka Modric, au corner, les madrilènes tentent d’arracher une victoire inespérée. Giorgi Mamardashvili, le gardien de Valence, boxe le ballon centré par le Croate. Brahim Diaz s’en saisit à l’angle de la surface de réparation. Le Madrilène s’excentre tant bien que mal sur le côté droit pour adresser un ultime centre. Jude Bellingham est à la tombée du ballon dans les six mètres. L’Anglais place une tête croisée imparable. Le jeune milieu de terrain exulte, pensant avoir donné la victoire à son équipe. Son moment de gloire est de courte durée. Ses coéquipiers, eux, ont déjà compris ce qu’il se tramait. Dani Carvajal et Vinicius Jr, en tête de file, se ruent autour de l’arbitre Jesus Gil Manzano. Bientôt rejoints par le reste de l’équipe, les Merengue sont furieux. Le but qui aurait pu être victorieux est refusé. M. Manzano a sifflé la fin du match au moment même où Brahim Diaz réalisait son centre. « C’est pas possible ! Il le refuse, il a sifflé avant. Il respecte pas le foot », s’emporte alors, en direct, le commentateur de BeIN Sports, Benjamin Da Silva. Dans l’action et l’instant présent, la passion pour le jeu s’exprime. Le journaliste redevient un spectateur comme un autre. Mais au fond, pouvons-nous réellement lui donner tort ? Est-ce acceptable de stopper une action avant son terme ? N’allons-nous pas à l’encontre de l’esprit du jeu en faisant cela ?

Une situation rare

Même si elle reste rare, une situation comme celle-ci ne peut être occultée. Elle doit même nous pousser à réfléchir à des améliorations simples mais nécessaires...